13 Décembre 2013 À 18:34
Suite au lancement des appels à projets pour InnoPV et InnoWind au titre de 2013, le conseil scientifique de l’IRESEN (Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles) a retenu, parmi les 36 propositions présentées, 7 projets innovants dans le domaine du photovoltaïque et de l’éolien. À cela s'ajoutent deux autres concernant le dessalement, couplé à l’énergie solaire. Pour la mise en place desdits projets, une enveloppe budgétaire de 33 millions de DH a été octroyée au profit de 9 consortiums de 38 institutions de recherche et 16 entreprises. Ces derniers seront, ainsi, amenés à développer des projets innovants dont le principal objectif est de créer de nouveaux métiers à forte valeur ajoutée et des produits et des process innovants devant promouvoir le secteur photovoltaïque, éolien et solaire thermique.
Aux yeux du ministre de l’Énergie et des mines, Abdelkader Amara, les projets retenus favorisent une sorte de symbiose, vu l’implication du monde universitaire et entrepreneurial et des institutions étrangères à leur réalisation. «Chose qui a stimulé une collaboration internationale permettant désormais aux chercheurs et ingénieurs marocains de profiter de l’expérience de nos partenaires étrangers et de créer de nouvelles opportunités», pour reprendre les paroles du responsable gouvernemental.
Pour le détail, 25 millions de DH seront alloués à 5 projets photovoltaïques et à 2 projets éoliens, alors que 8 millions seront accordés, sous forme de subventions, aux projets de dessalement. Concernant les projets photovoltaïques, ils s’articulent, entre autres, autour du paramétrage et de la prédiction de la production des fermes solaires au Maroc (projet More Solar), la production du photovoltaïque à concentration à faible coût au Maroc (projet Loucom) ainsi que le projet Propre.ma qui vise la productivité photovoltaïque à l’échelle régionale dans tout le Maroc. Quant aux projets éoliens, ils portent sur le développement de produits nanolubrifiants pour le fonctionnement des éoliennes dans des conditions difficiles (projet Nanolubrifiants) ainsi que la conception et la fabrication des «domestic small wind turbine».
Les projets InnoPv et InnoWind rentrent, ainsi, dans le sillage des programmes de mise en œuvre de la stratégie énergétique nationale, dont le volet recherche et développement dans les domaines de l’énergie solaire et des énergies renouvelables constitue un pilier majeur pour encourager le développement de projets innovants et créer de nouveaux métiers à forte valeur ajoutée «permettant au pays une meilleure maîtrise technologique des filières énergétiques renouvelables», a souligné Abdelkader Amara. Il a ajouté que «le Maroc a, à travers le lacement de grands chantiers dans le domaine des énergies renouvelables, vise à devenir leader en matière de production d’énergies propres tout en réduisant sa dépendance énergétique».
Et c’est dans cette lignée que s’inscrit l’action conjointe des départements de l’Énergie, de l’Enseignement supérieur et de l’Industrie. L’objectif est d’œuvrer main dans la main pour encourager la recherche et le développement ainsi que l’innovation et l’entrepreneuriat, qualifiés de clés du succès des grands pays. Sur ce registre, le ministre de l'Enseignement supérieur, Lahcen Daoudi, a beaucoup insisté sur le partenariat entre l’entreprise et l’université. D’après lui, «Il faut consolider la coopération entre les deux entités pour promouvoir un élan pour la recherche». Dans cet ordre d’idées, le ministre de l’Enseignement supérieur a, encore une fois, plaidé pour qu'une plus grande place soit consacrée à la recherche, jadis marginalisée. Car «sans recherche il n’y aura pas de développement», a martelé M. Daoudi.
En définitive, le ministre de l’Enseignement supérieur s’est montré confiant quant au rôle que pourrait jouer le Maroc au niveau international en matière de recherche. «Il est bien doté pour s’intégrer dans un réseautage de recherche internationale», a-t-il relevé. Mais pour ce faire, il faudra que l’université soit bien enracinée dans le paysage international, a-t-il indiqué.