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Benkirane : Hamid Chabat est une personne «qui n'est pas raisonnable»

Le passage de Abdelilah Benkirane, samedi dernier, à l’émission «L’entretien» de la chaine française «France24» a été l’occasion pour le Chef du gouvernement de régler ses comptes avec son ennemi juré, Hamid Chabat. Selon lui, le SG de l'Istiqlal, qui fait des choses «difficiles à comprendre», a créé un climat de crise au sein de l'ancienne coalition gouvernementale.

Visiblement, Benkirane en veut toujours au SG de l'Istiqulal.

29 Décembre 2013 À 15:54

Invité de l’émission «L’entretien» sur la chaine française «France24», le Chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane, a ouvert le feu sur son ennemi juré, Hamid Chabat, secrétaire général du Parti de l’Istiqlal. Évoquant les relations de son parti (PJD) avec l’Istiqlal, il a affirmé que ces dernières ont toujours été caractérisées par le respect mutuel... jusqu'au jour où M. Chabat a été élu à la tête du parti le 3 janvier 2013.

Selon M. Benkirane, depuis son arrivée à la tête du parti fondé par Allal El Fassi, Hamid Cahbat a déclaré la guerre à la coalition gouvernementale et à la personne du Chef du gouvernement, en «tirant sur tout ce qui bouge». L'animosité du nouveau SG de l'Istiqlal a instauré un climat de crise au sein du gouvernement, a indiqué M. Benkirane qui décrit M. Chabat comme étant une personne «qui n'est pas raisonnable et qui fait des choses difficiles à comprendre». «On a encore du mal à analyser ses agissements», a confié le Chef du gouvernement à la présentatrice de l’émission.

Interrogé sur les réalisations de son gouvernement, Abdelilah Benkirane a assuré que les grandes réformes demandent du temps pour être mises en place. Il affirme toutefois que la réforme des retraites est en cours et que de nouveaux textes devant régir ce secteur sont prévus pour début 2015, a-t-il promis. S’agissant de la réforme de la compensation, il a souligné que l’objectif était de réduire le coût de cette caisse pour qu'il passe de 57 à 35 milliards de DH.

Les relations maroco-algériennes ont aussi été évoquées lors de l'entretien. Et c'était pour le Chef du gouvernement une occasion propice pour réaffirmer l'attitude positive du Maroc qui n’a cessé de tendre la main au voisin algérien, mais sans succès.

Des points de discorde, notamment la position algérienne sur la question du Sahara marocain, bloquent tout processus de coopération. Pour ce qui est de la consécration de l’ex-présidente de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH), Khadija Ryadi, qui a reçu un prix décerné par l’ONU, M. Benkirane dit qu'il refuse de la féliciter puisque, selon lui, l'intéressée affirme qu'elle ne veut pas de félicitations officielles. «Donc je ne vais pas les lui adresser». Le Chef du gouvernement, qui a reconnu que la Maroc avait eu des problèmes des droits de l’Homme, a estimé que les choses avaient beaucoup évolué et qu'il fallait tenir compte également d'autres contraintes, notamment d'ordre sécuritaire.

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