12 Septembre 2013 À 19:32
Grâce à la Haute Sollicitude dont S.M. le Roi Mohammed VI, que Dieu le glorifie, entoure les couches sociales démunies en leur permettant d'accéder à un logement décent, «nous allons enfin mener un cadre de vie digne», affirme ce père de cinq enfants (45 ans), qui a toujours vécu dans ce Douar.
C'est un total changement de cadre de vie qui s'opère et qui va garantir plus d'équité sociale aux nombreuses familles vivant dans «le dénuement, la misère et la promiscuité», dans un bidonville au milieu d'un quartier huppé de la métropole. Depuis son enfance, il n'a jamais cessé d'endurer et de souffrir, quelle que soit la saison, raconte-t-il. En hiver, on jonglait avec les seaux pour récupérer l'eau qui s'infiltrait en cas de trous ou de brèches dans les toitures, l'été l'on suffoquait sous la chaleur. Cette opération fait partie intégrante du programme de résorption des bidonvilles dans la région du Grand Casablanca et illustre la volonté du Souverain de garantir aux catégories sociales défavorisées un logement décent.
L'allégresse de Bouchaib Haddani, également bénéficiaire de cette opération qui s'inscrit dans le cadre du projet intégré Izdihar, doté d'une enveloppe budgétaire globale de 240 millions de dirhams, est sans pareil aussi. Natif du Douar en 1965 tout comme sa mère, une octogénaire, il n'a connu que des conditions de vie déplorables dans ce bidonville. En plus des pluies et de la chaleur estivale, les eaux usées refluaient quand le système des égouts «provisoires» installés dans les années quatre-vingt-dix et incapables d'absorber toute l'eau tombant du ciel se bouchait et rendait ainsi «nos conditions de vie inhumaines».
Mais cette opération de recasement, «une sortie du tunnel de la misère», met un terme à ces conditions humiliantes, dégradantes et reflète cette constante sollicitude royale et cet engagement du Souverain depuis son intronisation envers les populations démunies, assure Bouchaib. Mon fils, qui fait des études supérieures et qui a dû résider chez des proches pour les besoins d'une adresse sur sa carte d'identité nationale, n'aura plus, non plus, à «se cacher la face» et à traîner ce «déshonneur» d'être un habitant du douar.
Il n'est pas le seul, parmi les jeunes qui se contentent de donner comme lieu de résidence «quartier California» sans plus de détail, à honnir son adresse d'habitation, explique Zahra, une voisine qui va également être recasée avec sa famille. Une de ses amies, «humiliée» à cause de ses conditions de vie, a même éconduit un prétendant au mariage, car n'ayant pas «le courage» de lui avouer où elle vivait.
Ce cas n'est pas isolé, confirment d'autres habitants du douar. Pour Zahra, qui avait convolé en justes noces avec un voisin du Douar une quinzaine d'années auparavant, la sollicitude royale la transporte de joie et devra aussi permettre à ses enfants de poursuivre leur cursus scolaire. Les établissements scolaires publics sont à plusieurs kilomètres du bidonville, contraignant les enfants à la déperdition scolaire, ce qui ne sera pas le cas après le recasement dans le projet intégré Izdihar, où tous les équipements collectifs de proximité existent pour faire bénéficier les familles des mêmes services en éducation, santé et logement.
En effet, ce projet (40 ha) consiste également en la viabilisation de 285 lots de péréquation, la construction de 1 129 logements sociaux (250 000 DH), de 75 logements à faible valeur immobilière totale (VIT, 140 000 DH), de 110 commerces, ainsi qu'en l'aménagement de 13 lots destinés à accueillir des équipements publics de proximité et des activités économiques.