29 Juillet 2013 À 19:26
L’activité qui a rencontré un franc succès était une occasion pour de jeunes diplômés de se rapprocher de cette population vulnérable et de lui offrir un moment de joie et de bonheur. Un geste qui a profondément marqué les enfants qui ont sollicité le retour de cette équipe de jeunes volontaires.
Des sourires, des clins d’œil, des éclats de joie… le bonheur atteint son paroxysme au Centre Lalla Meryem pour enfants privés de familles. À l’origine de ce mouvement inhabituel, une activité ludique organisée par le Centre d’accueil, d’information, d’orientation et de suivi (Caios) et la Fondation de l’éducation pour l’emploi. Ces deux organismes viennent, en effet, d’organiser un atelier de coloriage et de peinture au profit des jeunes à besoins spécifiques résidant au centre.
En effet, ils sont plus de 27 jeunes âgés de 5 à 25 ans présentant une forme de handicap sévère (moteur ou mental) à avoir profité de cette activité. Rachid, âgé de 25 ans et l’un des pensionnaires à avoir bénéficié de cet événement. Atteint d’un handicap mental et physique, le jeune homme a pu défier les difficultés et participer énergiquement à l’atelier. Placé prés d’une table aménagée pour l’événement, Rachid a essayé de manier, difficilement, le pinceau tentant de produire un dessin qui recueillera la satisfaction des animateurs. «J’ai été impressionnée par les capacités de ce garçon qui malgré son handicap fournit des efforts considérables pour montrer aux gens qu’il a des talents et qu’il mérite le respect et la considération.
Durant mon travail avec lui, j’ai constaté sa résilience et son engagement à ne pas abandonner facilement l’activité. J’ai même pu constater que Rachid sait écrire son nom en français et en arabe, ce qui force l’admiration», lance Nada, une jeune étudiante membre de l’équipe bénévole de la fondation.Nada n’est d’ailleurs pas la seule fille à encadrer cette activité. En effet, elles sont plus onze jeunes étudiantes outre quatre garçons à avoir répondu à l’appel du Centre d’orientation et d’information et à celui de la Fondation.
Certains ont déjà participé à des activités du même genre et ont pris goût au bénévolat. Karima est une jeune fille fraîchement diplômée de la Fondation (lequel organisme dispense des formations certifiées au profit de jeunes diplômés à la recherche d’emploi). Pour elle, le bénévolat représente plus qu’une action caritative, c’est d’abord un moment de partage avec une population vulnérable ayant besoin d’un soin particulier et souffrant d’un manque atroce d’affection et de tendresse. «J’ai déjà pu participer à une activité au Centre de Tit Mellil pour personnes âgées et j’ai été profondément touchée par les circonstances dans lesquelles vivent ces gens. Cette expérience difficile et enrichissante à la fois m’a permis d’abord de changer mon regard sur la vie et m’a aidée à connaître de près la souffrance des gens et à mesurer leurs peines», souligne cette jeune étudiante non sans émotion. Karima se dit, toutefois, heureuse de pouvoir partager cette courte matinée avec ces enfants. La joie de cette jeune était plus palpable lors de la distribution des cadeaux et dons apportés par la Fondation et le Caios au profit de ces enfants. Regroupés dans le jardin de l’orphelinat, les enfants étaient impatients de recevoir des paquets-surprises. Certains d’entre eux, émus par le geste généreux des animatrices n’ont pas hésité à solliciter le retour prochain des jeunes filles dans le cadre d’autres activités ludiques.