05 Septembre 2013 À 17:05
Tout en respectant sa ligne éditoriale et son identité en tant que festival exclusivement dédié à la femme dans et par le septième art, le Festival international du film de femmes de Salé estime conquérir de nouveaux terrains dans la créativité et les thématiques. D’où la sélection, cette année, pour la compétition officielle, d’une série de films en majorité des premières œuvres de leurs auteurs. Ces productions, qui vont concourir pour l’obtention de l’un des cinq prix du festival, seront départagées par un jury de sept femmes, notamment Valeria Sarmiento (présidente-réalisatrice et chef monteur du Chili), Sana Akroud (actrice et réalisatrice-Maroc), Annett Culp (actrice-Allemagne), Appoline Traouré (réalisatrice et productrice-Burkina Faso), Anna Mouglalis (actrice-France), Daliya Al Behiry (actrice-Égypte), Marzena Moskal (coordinatrice au Festival de Warsaw, journaliste et critique-Pologne).
«Nous ne cessons d’œuvrer afin d’occuper une place plus prépondérante parmi les événements qui font que le cinéma continue à faire rêver, penser et agir, en dehors de toute forme de sexisme, sectarisme ou ethnocentrisme, dans la perspective de contribuer de façon efficiente à forger un avenir meilleur. Nous aspirons à contrecarrer la médiocrité, l’arbitraire et l’hégémonisme idéologique qui minent le domaine du cinéma, nous avons réussi à montrer des films inédits, de qualité indéniable, porteurs de valeurs humaines ouvertes sur de meilleurs lendemains», déclare Abdellatif Assadi, directeur du Festival. En effet, ce festival a parcouru plusieurs étapes qui lui ont permis d’avoir une place privilégiée dans l’univers des prestations cinématographiques au Maroc.
«Notre objectif est de professionnaliser le festival sur le plan des films et des participants, afin d’avoir la qualité des grands festivals, et ce, en cherchant la nouveauté et l’exclusivité. Nous sommes sur la bonne voie et nous sommes arrivés cette année à avoir dans la compétition officielle des films nouveaux réalisés uniquement par des femmes. Ce sera une compétition très riche. La nouveauté dans l’édition 2013 est la rubrique “Dialogue de cinéastes” à travers un regard croisé d’un homme et d’une femme sur la question du genre au cinéma. Sans oublier pour autant l’apport positif des ateliers des éditions précédents dont les bénéficiaires commencent à se manifester en matière cinématographique», souligne Abdellatif Assadi, qui n’a pas manqué de nous mettre au parfum de la subvention de 700 000 DH octroyés par la Commission de numérisation et de rénovation des salles auxquels l’association à ajouté 200 000 DH pour installer le système numérique DCP qui permettra aux festivaliers de voir les films avec une qualité internationale.
Ainsi, en dehors de la compétition officielle qui rassemble douze longs métrages abordant la thématique de la femme, d’autres projections spéciales ayant une sensibilité particulière avec le thème de la femme auront lieu, parallèlement à une fenêtre sur le long et le court métrage marocains réalisés par de jeunes réalisatrices.Le Festival international du film de femmes de Salé est aussi une occasion pour débattre de sujets autour de la femme.
Le Forum de cette édition discutera du «Cinéma de la femme et le rêve d’un Printemps arabe», avec la projection de films de réalisatrices femmes ayant vécu les événements du Printemps arabe dans leurs pays respectifs. À travers le nouveau concept installé cette année autour du «Dialogue de cinéastes», deux réalisateurs (un homme et une femme) discuteront de leurs approches respectives du «cinéma au féminin» ou du «féminin au cinéma». Sans oublier les ateliers d’écriture de scénario encadrés par des professionnels marocains et étrangers que les organisateurs tiennent à maintenir pour en faire bénéficier des jeunes talents et autres passionnés du cinéma.