Fête du Trône 2006

Darija-Fuçha : un faux débat

Par Bensalem Himmich
Philosophe et penseur

Il s’agit de mettre entre les mains des élèves et des enseignants d’ici et d’ailleurs un lexique qui leur fera prendre conscience de l’arabité du stock lexical qu’ils croient être du dialectal.

21 Décembre 2013 À 15:49

Les années cinquante du siècle dernier ont connu en Orient une controverse houleuse, mais bénéfique entre les tenants de l’arabe dit classique et les partisans des dialectes ; controverse que des auteurs de renommée ont répercutée dans des ouvrages spécifiques (Taha Hussein, S. Husri, K. Yûssef al-Hâjj, etc.). La tendance qui posait problème était celle qui faisait dans la dramatisation du hiatus entre les deux strates linguistiques, comme si ce hiatus ou diglossie s’érigeait comme une donnée évidente, infranchissable ou irréductible ; ceci alors qu’une motion des académies arabes réunies à Damas en 1956 incitait d’ores et déjà à l’examen des termes dialectaux d’origine arabe à même d’être adoptés par l’arabe moderne, d’où les innombrables appels à une langue arabe médiane (wousta) facile (maysoura), bref sans peine (without toil), à l’instar de toutes les langues du monde qui vivent et évoluent et ont chacune ses dialectes.Ce bref rappel historique, nous l’invoquons juste pour signaler que ceux qui reposent encore maintenant la même question Darija-Fuçha, vielle sous d’autres cieux de plus de soixante ans, ne font que vivre l’histoire à rebours et sur un mode travesti et en deçà de la connaissance objective et pluridisciplinaire. Alors les choses avec des dilettantes et des autoproclamés experts se gâtent et puis sombrent dans un épais brouillard à couper au couteau.

Pour un lexique arabo-dialectal

Ce projet de lexique s’inscrit comme une tentative de rapprochement effectif entre l’arabe littéraire et le dialecte marocain le plus parlé, et donc entre deux traditions, l’écrit et l’oral. Menée à bien, cette tentative serait en mesure de nous éviter tout faux débat sur Darija-Fuçha et de remettre la question sur la vraie voie, loin des polémiques oiseuses et des sentiers stériles et ne menant nulle part.1. La nature de ce lexique relève de la lexicologie, comme branche de la linguistique, qui traite des mots comme entités significatives chargées d’histoire et soumises aux règles de la vie pratique et utilitaire, autrement dit comme lexèmes n’apparaissant que dans le champ lexical et non nécessairement grammatical. Les analyses qu’on en fait, qu’elles soient de type étymologique, quantitatif, distributionnel et transformationnel, témoignent de la richesse du champ étudié, mais aussi de la complexité des méthodes d’approche et des difficultés de formalisation.Postulant que les mots ont une origine, une évolution, un sens et des emplois, cette branche de la lexicologie nous permet de nous atteler à une tâche circonscrite et concrète, celle qui consiste à inventorier une langue, à analyser et à classer alphabétiquement les lexèmes suivant les racines, l’étymologie et les dérivations, etc.2. Quant au lexique arabo-dialectal que nous préconisons, il s’inspire des procédés de la lexicographie comparée, puisqu’il se représente comme matière à classer aussi bien l’arabe moderne écrit qui est le cadre référentiel que l’arabe dialectal comme cas de figure de l’existence de la langue parlée ou vernaculaire. Le choix du dialectal marocain, comme principal support pouvant s’étendre au corpus maghrébin, se justifie par le fait que le Maroc, demeuré indépendant de la «Sublime Porte» ottomane, a développé, grâce aux émigrés andalous, un parler proche de l’arabe littéraire et du dialecte de l’Arabie et du Yémen.

Buts du lexique

1. Le dépouillement du fonds terminologique commun au dialectal marocain et à l’arabe littéraire : cette opération, jamais menée jusqu’alors au Maroc de façon rationnelle et systématique, donnera la preuve matérielle de l’inanité des thèses de Louis Brunot et d’autres sur la rupture entre l’arabe et le dialectal, laquelle serait, selon eux, celle qui sépare actuellement l’italien moderne du latin de Cicéron. Cependant ladite preuve matérielle requiert des efforts d’approfondissement et d’affinement plus poussés que ceux des regrettés Abdelaziz Benabdellah et Mohammed Al-Halwî.2. Le but primordial dudit lexique reste cependant d’un ordre pédagogique et didactique, en ce sens qu’il s’agit principalement de mettre entre les mains des élèves et des enseignants d’ici et d’ailleurs un lexique qui leur fera prendre conscience de l’arabité du stock lexical qu’ils croient être du dialectal, et par conséquent qui leur réapprendra ce qu’ils ont déjà appris et mémorisé en dehors de l’école et avant même la scolarisation et l’acquisition de l’arabe codifié et écrit.

De la méthode

La nature du travail lexical proposé ici impose le recours à une méthode ad hoc, c'est-à-dire principalement totalisante et synchronique, s’occupant en premier lieu du repérage et de l’assemblage desdits mots communs comme faits linguistiques réels et accomplis. Cette méthode peut fonctionner essentiellement de deux façons :1. Un enregistrement de masses langagières dialectales comme échantillons représentatifs, ainsi que des lectures intensives de la littérature populaire ; le tout dans le but d’adopter une attitude interrogative sur la forme des mots comme entités vivantes expressives et de vérifier leur existence ou leur non-existence dans les corpus lexicaux classiques, suivant en cela une hypothèse de travail qu’on peut ainsi formuler : tout mot dialectal est censé appartenir à l’arabe, tel quel ou par voie dérivée ou corrigée, et ce jusqu’à preuve du contraire. Cette façon de procéder nous parait cependant pénible et harassante, surtout que la recherche en la matière peut parfois tourner court et ne pas aboutir.2. Pour surmonter les difficultés de cette première approche, il serait plus efficace de débusquer les lexèmes arabo-dialectaux directement dans le vaste corpus de la littérature écrite, à commencer par la poésie – diwan des arabes – et des innombrables textes en prose que nous connaissons.Puisse un seul exemple montrer la différence entre ces deux voies et la supériorité pratique de celle-ci sur celle-là. Un quatrain de Abderrahman al-Mejdoub, un poète populaire du XVIe siècle, dit : «عيـطت عيـطة حنينة/ فيّقت ما كان نايم// ناضو قلوب المحنة/ ورقدو قلوب البهايم», traduisez : «J’ai lancé un cri plein de tendresse, secouant ainsi bien des dormants//Des cœurs sensibles se réveillèrent, et ceux des bestiaux reprirent leur sommeil.» Nul doute que les dix mots de l’arabe littéraire contenus dans ces deux vers de poésie populaire attireront plus notre attention si nous les lisons dans un texte de l’arabe classique, comme ce serait le cas par exemple dans une des plus grandes odes de la poésie préislamique, celle de Imru’al Qays (mort, bien avant l’apparition de l’Islam, vers 540 après J.C) ode où nous avons dénombré plus de soixante-dix termes encore en vigueur à la fois dans l’arabe et le dialectal d’aujourd’hui. Un vers en contient cinq à lui seul «ترى بعْرَ الأرآم في عرصاتها/ وقيعانها كأنه حبُّ فُلفل» qu’on peut traduire ainsi «Tu ne vois plus sur ses prés et ses lieux enfouis que des crottes de gazelle, telles des graines de piment.» Notre mémoire linguistique dialectale est comme ravie de rencontrer dans un vers si archaïque des mots qui lui sont très familiers : بعر (crottes), عرصات (pluriel de عرصة, aire plantée), قيعان (pluriel de قاع fond), حَبّ (graines), فُلفل (piment), etc.

De l’assemblage

Ses procédés sont multiples et variés ; citons-en quelques-uns, les plus proches du but pédagogique que nous pouvons nous assigner :1. Les onomatopées arabo-dialectales qui imitent la chose ou l’action comme : بحّ (s’enrouer), بقبقَ (glouglouter), تمتمَ (bégayer), خرخر (gargouiller), دق (concasser), زرزور (étourneau), طبل (tambouriner), طنطن (bourdonner), عـطس (éternuer), قاق (caqueter), صرصر (striduler), كحب (tousser), ناقوس (cloche), نحنح (ahaner), etc.2. Les mots dérivés : ceux dont le sens n’est pas nécessairement inscrit dans la chose même, mais dans l’usage qui leur confrère une signification par rapport à d’autres mots dans la chaine discursive ou parlée, par exemple : مخدة (oreiller) de خدّ (joue), غمام (nuage) de غمّ (tristesse, affliction), جارية (servante) de جرى (courir), etc.3. Les mots d’emprunt : outre les nombreux mots d’origine turque ou syriaque, signalons :• Une terminologie arabo-dialectale d’origine persane : بقال (épicier), بخور (encens), حنّا (henné), خياط (tailleur), دلال (crieur public, courtier), دواة (encrier), طراز (spécimen, genre), فتيلة (mèche de lampe), قلية (friture), مرفع (étagère), ندّ (bois, résine d’aloès), etc. D’autres termes très usités dans le dialectal marocain, ayant la même origine persane, sont à recenser, par exemple : ibrîq, bâzâr, billawr, khurda, khawâja, darwîch, zanjabîl, zanzâna, zayyara, sâlaf, sawsan, shâwis, shanta, târma, tâqiyya, tabaq, ‘anbar, falfal, qarfa, qaranful, qit’a, qîtân, kâfûr, karwiyâ, ka‘k, misk, yâsmin, yâqût, etc.• Une terminologie arabo-dialectale d’origine grecque : iqlîm (κλιμα), ûqiyya (ουγγια), bârûd (μπαρουτ), bajmât (παιτμαδτ), burtuqal (πορτοκαλι) bitâqa (πιττακιου), hâra (αγορα), dirham (δραχυη), fanâr (ϕαναριον), funduq (πανδοχειον), qâdûs (καδο), qânûn (κανων), qannab (κασσιτερο), qîrmîd (κεραμιδη), nâmûs (νομο), kîthara (κιθαρα), yâqût (νακινθος), etc.• Une terminoligie arabo-dialectale d’origine latine : nous avons jusqu’à présent dénombré une cinquantaine de termes sous cette rubrique. En voici un petit échantillon : istable (estable, stabula), dînar (dinarius), qursan (corsari, corsaro), furn (furnus), quffa (cophinus), qamîs (camisia), etc.

Du classement alphabétique

La décision d’adopter une lexicographie par ordre alphabétique se justifie par le volume grandissant des verbes et substantifs dans notre champ lexical arabo-dialectal. Quant au repérage et au recensement de ces derniers, ils se feront en fonction de la fréquence de leur usage dans le langage de tous les jours. Ladite lexicographie constitue un procédé simple, mais requiert une grande assiduité à l’ouvrage. Il incombe au chercheur de soumettre les dictionnaires arabes à un véritable dépouillement exhaustif, en y relevant tous les termes utilisés dans le dialectal tels quels ou d’une façon dérivée ou même transfigurée ou quelque chose peu écornée. Si le classement alphabétique convient mieux à la nature du lexique arabo-dialectal ici proposé, il est nécessaire qu’il soit géré par des règles d’organisation dont voici les principales :1. Mentionner le terme arabe, verbe ou nom d’action, selon le mode d’usage dominant dans le parler dialectal.2. Expliquer chaque terme arabe par le sens dialectal conforme au sens ou à l’un des sens qu’il a dans les dictionnaires classiques. Ceci afin de réduire la polysémie ainsi que la synonymie et ne garder de chaque lexème qu’un ou deux sens fonctionnels et courants.3. Chaque terme ainsi expliqué devra s’accompagner d’un exemple ou deux précisant les contextes d’emploi concrets dans les dictons et l’immense littérature arabe, et ce afin d’en montrer l’ancrage historico-linguistique.4. Signaler les substantifs dérivés des verbes, ainsi que leur mode féminin et pluriel, au cas où tout cela existe dans le dialectal restitué à la langue arabe.

Supplément théorique

Au terme de cette vaste opération de repérage, d’assemblage et de mise en ordre alphabétique qui donneront audit lexique sa matière et sa forme finales, nous pourrons en supplément étudier les lois ou règles d’utilisation de la langue arabo-dialectale au Maroc et éventuellement au Maghreb. En voici quelques axes :1. La règle des négligences• Négligence touchant la prononciation de trois lettres : th ( ثـ), dh (ذ), dh (ظ ). Étant interdentales, elles se prononcent tâ, dâ, dâ…• Négligence de la flexion désinentielle, de sorte que la syntaxe dialectale reste rebelle à toute codification flexionnelle et à la vocalisation des consonnes finales. Il s’ensuit ce que l’on appelle les solécismes et barbarismes populaires (lahn al-‘âmma), tels l’affinage, l’emphase, l’inflexion vocalique, la quiescence (ou absence de voyelle) portée sur la dernière consonne des mots, etc.• Négligence de la flexion du duel (muthanâ), du nom d’action comme épithète et de la forme intensive ou superlative…2. La loi du moindre effortAinsi baptisée par les linguistes, cette loi fonctionne pleinement dans le dialectal qui nous intéresse, comme d’ailleurs dans tous les parlers, et cela en rapport avec sa fonction communicative et traductrice qui l’incite au ras de la quotidienneté à un usage des mots simplifié et économe ; d’où la contraction syllabique des mots en général (apocopes : zakoura pour benzakoura et aphérèses : télé pour télévision, etc.). Ainsi la première lettre de l’alphabet arabe hamza, une laryngale occlusive ou explosive sourde, disparaît dans notre parler, ne laissant place qu’à une voyelle longue au début, au milieu et à la fin du mot, comme c’est le cas successivement dans zamma, sfanj, ou dans bîr, dâba, stannâ, jâf, mouna, ou dans haskâ, tarâ, khabba, dâfi, etc. La hamza peut aussi, dans certains cas, se transformer en lâm, comme lîzâr, laryâh, lukhra, lidâm, limâm, limân, etc. La loi du moindre effort peut même toucher des phrases entières, par exemple : billatî au lieu de billatî hiyya ahsan, ‘lâsh = ‘alâ ‘ayyi shay’, âsh tarâ = ayyu shayin tara’a, etc.Quant à la tâche de redressement correctif des termes dialectaux à la lumière de l’arabe écrit, elle incombe en premier lieu à la fonction didactique et pédagogique dans tous ses cycles et niveaux.

Remarques finales

1. J’ai pris conscience de l’extrême urgence du lexique en question suite à une expérience concrète personnelle. À la place d’un élève (mon fils) à qui son maître demandait de décrire une promenade faite dans un quartier populaire, j’ai dû rédiger, juste pour vérification, cette composition en usant intensivement d’un vocabulaire arabo-dialectal. Le résultat fut comme je l’ai prévu : une très mauvaise note sur une copie toute rayée au rouge et une observation générale : mots dialectaux non arabes. Parmi ces mots que le maître croit ne pas appartenir à la langue arabe proprement dite alors qu’ils y résident intégralement ou sous une forme dérivée, en voici quelques-uns : ‘abba/qanba‘a/karfasa/qallaza/tayyaha/dabaha/duwayra/tamma/ghamala/ma‘aka/za‘aqa/labada/

labkha/radama/salata/makhkhta/tanaza/ta‘aza/‘ujâj/talâ/jafna/tamâlagha/daffa/tamaghghata/hawwada/,etc. Moi-même, je me vois parfois reprocher par des critiques l’usage de termes dialectaux dans mes textes littéraires. Je me contente alors de les renvoyer aux grands dictionnaires de la langue arabe pour constater de visu que ce n’est nullement le cas. 2. Par un effort personnel j’ai capitalisé jusqu’à présent, au compte de chacune des vingt-huit lettres de l’alphabet arabe quelques centaines de mots répondant aux critères de reconnaissance et de choix susmentionnés, et donc au profil pédagogique dudit lexique. J’ai la conviction que ce dernier gagnera en profondeur et en richesse si des investigations prennent l’allure et l’intensité que je leur souhaite.3. Ce lexique, une fois établi, ne sera qu’un outil facilitateur, entre autres, pour l’acquisition sans peine de la langue arabe comme tronc commun des parlers courants qui en sont des produits dérivés. Et donc il n’a pas vocation à résoudre peu ou prou la crise de notre système d’enseignement dont les causes réelles et complexes logent, contrairement à ce que certains pensent, ailleurs que dans cette légende de la langue maternelle et autres poncifs apparentés, qui occultent la langue paternelle, monoparentale, et celle des couples mixtes et maintenant (en Occident) homosexuels, sans parler du fait démultiplicateur des langues dites maternelles à l’échelle territoriale, régionale, provinciale, locale, etc.

4. Que d’écrivains francophones qui, au lieu d’avouer honnêtement et tout simplement leur incapacité d’écrire en arabe, se perdent en conjectures et s’entêtent à clouer cette langue au pilori d’une essence «transcendantale» et an-historique, celle de la sacralité ! Or, il faut beaucoup d’ignorance chez les uns et de mauvaise foi chez les autres pour ne pas voir que l’arabe, avant l’Islam et tout au long de son histoire, a développé une puissante littérature profane et séculaire, en dehors du sacré, et parfois contre son emprise, celle des poètes maudits (ça‘alik de la Jâhiliyya), ou des mouwalladoun de l’époque abbasside, celle à l’œuvre dans l’immense tradition érotique (ghazaliyyât) et bachique (khamriyyat), ou dans le corpus poétique populaire (muwashshahât, azjâl). Et même au sein de la mystique, axée pourtant sur la transcendance, que de dérèglements et de libertinages (rukhaç, ibâhât) ! Que de performances verbales et esthétiques dans son écriture extatique et aphoristique ! Quant à la littérature arabe moderne, écrite le plus souvent dans une langue médiane, il faut simplement lire ses textes (ceux de Laïla Bâlabaki, Ghâda As-Sammân, Nizar Qabbaâni, Darwich, Adonis, Mâghoût, Zefzaf, Choukri, entre autres) pour voir s’effondrer la thèse farfelue de l’arabe comme langue censurante, parce que sacrée. Son statut dans les pays qui en font usage ne peut s’apparenter qu’à celui de la langue ibérique en Amérique latine et à celui de l’anglo-américain de par le monde ; autrement dit, au-delà de son lieu de naissance elle est, historiquement parlant, le patrimoine commun des non-arabes musulmans, des juifs d’Andalousie et des chrétiens d’Orient (maronites, melkites, coptes) qui célèbrent leurs messes et fêtes religieuses en arabe et ont tant fait pour le développement de cette langue et son rayonnement.

5. Dans son dictionnaire Radd al‘âmmi ilâ al-fasih (Restituer le dialectal à l’arabe classique, Beyrouth 1981), Sheikh Ahmed Rida prend pour unique corpus – nécessité géographique oblige – le parler de contrées syro-libanaises. En dépit de son aire sociolinguistique fort limitée et de son orientation méthodologique quelque peu élémentaire, ce dictionnaire de plus de six cents pages prouve néanmoins que la faisabilité du lexique en question est en principe chose acquise ; elle le sera davantage dans la pratique d’un terrain, le Maroc et par extension le Maghreb, qui requiert de grands travaux en la matière, assidus, utiles et de préférence collectifs. 

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