25 Septembre 2013 À 14:24
Partir étudier à l'étranger est devenu un requis minimum sur le CV pour qui souhaite occuper un poste important au sein d'une entreprise au Maroc où à l’étranger. Mais ces études sont très coûteuses : plus de 30 000 $ aux États unis, jusqu’à 9 000 euros en Espagne, par exemple. Des prix qui en découragent plus d’un. «Les études à l’étranger de mon fils m'ont coûté un rein. C’est une façon de parler bien sûr. Ceci dit, je ne l’aurais jamais envoyé s’il n’avait pas déjà un bon parcours scolaire au Maroc. Avec le prix que cela coûte, je voulais être sûre qu’il allait réussir. Il n’aurait pas été envisageable qu’après tous les sacrifices que nous avons faits durant ces années d’études, il revienne bras ballants», raconte une mère de famille. C’est pour cette raison que certains ont souhaité opter pour un master délocalisé. Une tendance pas encore très connue au Maroc. «Ça existe au Maroc ? Je ne savais pas, c’est une révolution», lance un jeune étudiant. En effet, et cela ne date pourtant pas d’hier, puisque certains diplômes sont délocalisés depuis 2005.Pourquoi se lancer ? Déjà parce que cette alternative permet aux étudiants qui le souhaitent de suivre les mêmes cours que leurs homologues européens ou américains avec, à la clé, un double diplôme, le tout pour un coût plutôt abordable.
De plus, mis à part le coût de l’école, les parents n’auront rien d’autre à payer. Leur enfant continuera de dormir et de manger à la maison. Pas besoin de travailler en sus pour récolter de l’argent, plus de temps à consacrer à ses études et donc plus de chances de réussir son diplôme.Les écoles du genre sont de plus en plus nombreuses au Maroc. Nous citerons notamment ComSup’ Casablanca qui, en partenariat avec l’Université Sophia Antipolis Nice et l’Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines propose un master médiation et ingénierie culturelle ainsi qu’un master communication des organisations. À la clé un double diplôme : l’un français, l’autre marocain.Le programme d'ESCP/EAP (École supérieure de commerce de Paris/École des affaires de Paris) propose pour sa part une alternance de cours à Paris et Casablanca.
Le master pour le management des services publics lancé par l'ISCAE et l'ESSEC Paris est un autre exemple d'association entre un institut public et une école étrangère. Le programme est destiné aux cadres des collectivités locales, entreprises publiques et privées. L’École supérieure du tourisme de la Costa del Sol de Malaga en Espagne (ESTCS) s’est associée à Sup'management pour l'obtention du diplôme de spécialiste universitaire en Gestion des entreprises et activités touristiques (GEAT).
Les quatre établissements College Sherbrooke Maroc établis sur Casablanca, Marrakech, Rabat et Agadir proposent, eux, quatre cycles de formation. Un baccalauréat français délivré par le ministère français de l'Enseignement supérieur ; en Bac+2, des formations techniques canadiennes en double diplomation, Maroc (MFP) et Canada (MELS) ; en Bac+3 des formations européennes sanctionnées par un DEES délivré par la FEDE en Suisse et en Bac+5 des formations continues européennes sanctionnées par un Master délivré par la FEDE en Suisse. Mais les privés ne sont pas les seuls sur ce marché. L'OFPPT a également son master. Il s'agit de l'Euromaster, une formation télécoms et GSM en collaboration avec France Télécom. Le cursus d'une durée de sept mois, d'un coût de 30 000 DH, est sanctionné par un certificat reconnu par France Télécom.