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Les professionnels de l’automobile font leur promo à Paris

Les faits : Le Centre marocain de promotion des exportations a organisé, en collaboration avec l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce de l’automobile (AMICA) une mission B to B à Paris au profit des entreprises marocaines opérant dans le secteur de l’automobile.

13 Novembre 2013 À 18:50

Après l’Espagne et l’Allemagne, Maroc Export met le cap sur la France. Il est parti à la rencontre des entreprises de l’Hexagone opérant dans le secteur de l’automobile. Des hommes d’affaires marocains font le déplacement à Paris du 11 au 15 novembre pour rencontrer leurs homologues français avec comme principal objectif de nouer des partenariats avec les opérateurs locaux français équipementiers et distributeurs de pièces de rechange.

À l’ordre du jour de cette mission, des rencontres B to B, durant lesquelles la partie marocaine a exposé son offre et ses capacités dans le secteur de l’automobile. Une offre qui a suscité l’intérêt des entreprises françaises, qui ont affiché la volonté de collaborer avec leurs homologues marocains. L’AMICA a, ainsi, reçu des demandes formulées par les entreprises afin de les mettre en contact avec des fournisseurs marocains.

Pour les professionnels français, le marché marocain demeure intéressant et présente des opportunités importantes pour le développement de l’industrie automobile durant les prochaines années. En témoignent les propos tenus par le responsable d’une entreprise française qui cherche à développer ses activités en Afrique. D’après lui, «le choix sera porté sur le Maroc, vu la stabilité politique dont il jouit, en plus de ses infrastructures». En somme, les professionnels français présents à cette rencontre demeurent conscients quant à la croissance que connaît le marché marocain en la matière. «L’offre marocaine est très compétitive et est conforme aux standards d’où l’intérêt montré par la fédération française d'accompagner les professionnels français vis-à-vis le marché marocain».

D’ailleurs, la présentation faite par un responsable de Tanger Free Zone a merveilleusement impressionné la partie française. Ce dernier a, en effet, exposé devant l’assistance les atouts du Maroc et sa capacité à répondre aux besoins et aux attentes des investisseurs. La zone franche d’exportation de Tanger, le Port Med ainsi que la grande plateforme industrielle Tanger-Med ont été mis en avant comme des exemples de la dynamique de développement que connaît le Maroc et dont l’impact positif se fait déjà sentir. L’implantation de l’usine Renault dans la zone franche de Tanger en est la parfaite illustration. D’ailleurs, ce grand constructeur vient de lancer une seconde ligne de production dans son usine pour produire, à partir de l’année prochaine, 340 000 véhicules par an à destination de l'Europe pour l’essentiel. De plus, avec le projet Renault «plusieurs équipementiers sont en cours d’installation à proximité de ce site. À cela s’ajouteront d’autres fournisseurs qui sont attirés par le marché de la sous-traitance», selon les explications fournies par les responsables du Maroc Export. Dans cette lignée, on cite Valeo, Trêves, Viza, Inergy et Takata. En tout cas, les infrastructures dont se dote le Maroc, notamment dans la région du Nord, lui permettent «d’asseoir une véritable industrie de l’automobile», pour reprendre l’idée exprimée par le représentant de Tanger Free Zone. Outre le volet relatif à l’infrastructure, le Maroc offre aussi une batterie de mesures incitatives, notamment en matière de fiscalité. Le secteur de l’automobile bénéficie, en effet, d’un allègement important de la fiscalité d’entreprise, selon le représentant de l’AMICA, qui précise que les entreprises bénéficient d’une exonération de l’IS pendant les 5 premières années, et 8,75% pendant les 20 années suivantes. À cela s’ajoutent une exonération de la TVA à l’import et l’export ainsi qu’une exonération des taxes sur les dividendes. Des aides financières à l’installation sont également fournies.

En somme, le cadre fiscal incitatif demeure favorable aux activités exportatrices en plus de l’engagement de l’État au profit du secteur. En atteste le volume d’exportations du secteur lors de ces deux dernières années, surtout avec la sortie des premières voitures de l’usine Renault Tanger-Med dont 90% de la production ont été destinés à l’export la majeure partie va vers la France (39%) et l’Espagne (37%). Toujours en termes de chiffres, il convient de rappeler que le secteur automobile englobe, aujourd’hui, quelque 99 équipementiers opérant dans différentes branches, en l’occurrence, le marché des pièces destinées au premier montage avec un pourcentage de près de 76% dont 2% concernent le marché de la pièce d’origine (pièces de rechange adressées aux constructeurs) alors que 24% des entreprises du tissu des équipementiers opèrent dans le marché de la pièce de rechange, dite adaptable. 

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