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La préfecture de police se mobilise contre la violence en milieu scolaire

Les faits : Les services de sûreté de la préfecture de police de Rabat et les directeurs des établissements scolaires de Rabat-Salé Zemmour Zaër ont tenu une réunion au sujet de la circulaire ministérielle sur la sécurité dans les écoles.

Les violences ont souvent lieu aux alentours des établissements scolaires.bPh. Kartouch

25 Novembre 2013 À 17:23

La violence en milieu scolaire, dont sont victimes tant les élèves que le corps enseignant, est devenue, ces derniers temps, un objet de discussion au sein de la société. Et pour cause, ce phénomène a pris de l’ampleur ces dernières années. Certes, le niveau de la violence au sein et autour des établissements scolaires au Maroc reste insignifiant comparé à celui enregistré dans certains pays. Mais il y a de quoi s’inquiéter, vu la fréquence des cas de violence et leur impact considérable.

Pour contrecarrer ce phénomène, les responsables aussi bien éducatifs que ceux chargés de la sûreté se serrent les coudes pour assainir les établissements et assurer la sérénité de la vie scolaire. Et c’est dans ce cadre-là que s’inscrit l’initiative prise par l’Académie régionale de Rabat et les services de sûreté de la région. Ces derniers ont tenu, récemment, une réunion avec les directeurs des établissements scolaires relevant de la région de Rabat avec un ordre du jour consacré à l’identification des moyens adéquats pour la mise en œuvre de la circulaire ministérielle conjointe des départements de l’Intérieur et de l’Éducation nationale relative à la sécurité des établissements scolaires.Dans son intervention, Mouloud Oukhouya, préfet de police adjoint, a tenu à mettre en exergue les actions entreprises par la préfecture de police en vue de relever les défis sécuritaires en milieu scolaire. Débarrasser le milieu scolaire de tous les phénomènes dangereux constitue, ainsi, le principal défi pour les services de sûreté. Il s’agit, notamment, de lutter contre tout individu susceptible de porter atteinte à la sécurité des élèves et des cadres éducatifs, a fait savoir M. Oukhouya, tout en assurant l’assistance que la sécurisation des espaces scolaires était au cœur des préoccupations de l’administration centrale qui tient fortement à l’application de la circulaire conjointe des ministères de l’Intérieur et de l’Éducation nationale.

Sur ce registre, il convient de souligner que le département de l’Éducation nationale avait tenu une série de réunions avec les services de la sûreté et de la Gendarmerie royale afin de coordonner les actions sur le terrain. Ainsi, lesdits services ont été chargés d’effectuer des rondes au sein du milieu scolaire et dans ses alentours. Une action qui a commencé à donner ses fruits. En témoignent les déclarations des directeurs des établissements présents à la réunion. Ces derniers ont affirmé que la situation sécuritaire, au sein des établissements scolaires, a connu «des améliorations concrètes, avec un recul de certains problèmes, malgré la persistance de cas isolés». Et pour davantage de résultats, les services de la sûreté comptent intensifier ces tournées avec l'institution d'une communication permanente avec les directeurs des établissements concernés, toujours selon le préfet adjoint de la préfecture de Rabat.

Outre la présence des unités de la sûreté autour des établissements scolaires, il sera également procédé au lancement d'une campagne de sensibilisation auprès des élèves ainsi qu'à des visites d'établissements scolaires. Il est aussi prévu de s'ouvrir sur les différents intervenants du secteur éducatif, y compris les associations des parents d'élèves et les acteurs de la société civile actifs dans ce domaine.De leur côté, les directeurs des établissements scolaires ont évoqué certains problèmes, notamment la présence de personnes étrangères aux établissements, le harcèlement sexuel dont font l'objet les filles à l'entrée des établissements, la commercialisation de la drogue aux portes et au sein des établissements ainsi que l’agression et la violence dont sont victimes les élèves, en particulier durant l'automne où les sorties des écoles interviennent, dans l'obscurité, après le coucher du soleil. De ce fait, les directeurs des établissements ont été catégoriques quant à la nécessité «de donner la priorité absolue aux établissements scolaires qui sont surchargés», car les enfants qui y sont scolarisés nécessitent une protection spéciale dans la mesure où c'est une catégorie est particulièrement visée par les trafiquants de drogue et les harceleurs.           

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