19 Septembre 2013 À 15:23
D’après les spécialistes, pour faciliter la période de transition entre les vacances d’été et la rentrée il est nécessaire d'adapter le rythme de toute la famille au sien. Ainsi, il faut prévoir de diner plus tôt. Par conséquent, l’enfant ira au lit plus tôt et il ne sera pas fatigué pendant la journée. Selon le pédopsychiatre Kamal Raddaoui, le plus dur pour enfant avec l’arrivée de la rentrée «est toujours l’abandon de la liberté acquise au cours des grandes vacances». Cette liberté se qualifie par un coucher et un réveil tardifs, des horaires de repas irréguliers, la consommation excessive de télévision, les jeux vidéos, l’accès à internet…
«Pour les petits qui vont à l’école pour la première fois, c’est une grande aventure qui impose une séparation, la découverte d’un monde nouveau et la compagnie d’adultes et d’enfants étrangers», indique le Dr Kamal Raddaoui. Avant de reprendre : «Ceci exige un effort d’adaptation parfois difficile et génère un stress important, voire une anxiété de séparation, qui peut rendre la rentrée plus que problématique. Il en va de même pour le préadolescent ou l’adolescent qui doit changer de lycée et se faire de nouveaux amis», explique-t-il. Les changements sont toujours source d’appréhension et d’angoisse, car ils imposent une rupture avec les habitudes rassurantes et la nécessité de faire un effort d’adaptation, ajoute le pédopsychiatre.
Toujours d’après les propos du Dr Raddaoui, il y a un nombre important d’habitudes auxquelles les jeunes doivent se réadapter avant leur rentrée. Et le plus important d'entre elles est bien évidemment le changement de rythme. «L’enfant et l’adolescent doivent se coucher et se lever plus tôt que d’habitude, devenir un peu plus autonomes pour se préparer à une nouvelle journée d’école, reprendre le travail et la lecture… ce qui suppose la réduction du temps passé devant la télévision, la console de jeu ou l’ordinateur», révèle-t-il.La solution du pédopsychiatre est d’alors faire prendre à l’enfant des repas à des heures fixes d'autant plus qu’un bon petit déjeuner est souvent difficile à faire avaler aux enfants. Ainsi, pour Kamal Raddaoui, les affaires doivent être préparées la veille pour éviter le stress du matin, la précipitation et les oublis que l’école pardonne rarement.
«J’ai essayé de l'habituer à un rythme de sommeil un peu plus strict»
«J'avais l'impression que mon fils, Laarbi, n'avait aucune envie de reprendre les cours. En fait, je pense qu’il s'était bien trop habitué au rythme des vacances. Et vraiment, j'ignorais ce que je devais faire pour que cette reprise des classes se passe bien. Alors j’ai commencé à me renseigner et j’ai lu quelque part qu’il devait être en pleine forme, et ce dès le premier jour de la rentrée. Ainsi, j’ai essayé de l'habituer à un rythme de sommeil un peu plus strict que celui qu'il avait en été».
«Ils doivent se coucher plus tôt pour reprendre le rythme de l’école»
Comment préparer l’enfant au rythme scolaire ?Il faut préparer les enfants quelques jours avant la rentrée scolaire afin que leur corps s’habitue à ce nouveau rythme. En effet, ils doivent se coucher plus tôt et se lever de bon matin, même s’ils n’ont rien à faire, pour reprendre le rythme de l’école. Les activités doivent devenir un peu plus structurées et l’emploi du temps doit être mieux organisé pour la journée. Il faut en outre préparer les jeunes psychologiquement en parlant avec eux de la rentrée, des avantages qu’ils vont en tirer, des nouveaux amis qu’ils vont se faire, des nouvelles connaissances qu’ils pourront acquérir. Il faut surtout qu’ils soient responsabilisés progressivement et devenir autonomes. Il faut pour cela les motiver et les flatter en leur signifiant que les parents sont fiers d’eux, car ils ont grandi et qu’ils vont pour certains aller à l’école pour la première fois et pour d’autres changer de classe ou d’établissement et qu’ils le méritent.Quels conseils donneriez-vous aux parents qui font face à des enfants qui ne veulent pas sortir du lit ?Les enfants qui ne veulent pas sortir du lit peuvent ressentir une angoisse, des malaises psychologiques ou physiques variés et appréhender la rentrée. Garder le lit peut être ainsi une forme d’évitement et une attitude rassurante, car le lit est un lieu douillet dans lequel on peut s’isoler pour éviter d’affronter le monde extérieur et surtout les événements nouveaux. D’autres enfants gardent le lit parce qu’ils sont fatigués ou qu’ils n’ont pas bien dormi la nuit précédente (insomnie de la veille). D’autres enfin se font prier pour quitter le lit parce qu’ils aiment que les parents viennent las câliner et les embrasser. Ils aiment prolonger ces moments, car ils sont sûrs que les parents s’arrangeront toujours pour les faire se lever et les amener à l’école à temps. Le conseil à donner est de responsabiliser les enfants et de les aider à devenir autonomes. Ils doivent se lever et quitter le lit, aller faire leur toilette et s’habiller seuls. L’école exige un minimum d’autonomie de la part des élèves pour qu'ils puissent développer un comportement responsable et des aptitudes à l’apprentissage scolaire.Quelles sont les habitudes quotidiennes à suivre pour que l'enfant ne soit pas fatigué en classe ?La fatigue en classe quand elle n’est pas motivée par une maladie (fièvre, angine, gastro-entérite…) peut résulter d’une mauvaise nuit de sommeil ou d'une habitude de se coucher tard. La dette de sommeil a de grandes répercussions sur l’attention en classe et explique souvent la fatigue des écoliers. Le petit déjeuner a une importance capitale pour la santé des enfants. C’est souvent le repas principal, car il fait suite à près de 12 heures de jeûne. Or de nombreux enfants ont du mal à manger le matin. Il faut dans ce cas leur préparer ce qu’ils aiment ou leur préparer un goûter à emporter à l’école afin qu’ils puissent manger lors de la pause de 10 heures du matin. Il faut également les lever suffisamment tôt pour qu’ils ne soient pas stressés et puissent avoir le temps de se préparer et de manger avant d’aller à l’école. Enfin, la pratique d’une activité physique régulière ou d’un sport collectif ou individuel mobilise l’énergie de l’enfant et combat efficacement la paresse.