15 Décembre 2013 À 16:28
Le Sommet mondial de l’innovation pour la santé (WISH), organisé les 10 et 11 décembre à Doha par la Fondation du Qatar pour l'éducation, les sciences et le développement, a constitué une importante avancée en matière de prise en charge médicale des citoyens. Non seulement parce qu’il est parvenu à rassembler, autour de la même table, de fervents défenseurs de cette cause, des experts, des chercheurs et des décideurs politiques, mais aussi du fait que les participants ont pris d’importantes résolutions pour avancer dans ce domaine via l’innovation et la recherche.
Lors de ce Sommet, le premier du genre dédié à la santé, S.A.R. la Princesse Lalla Salma, présidente de la Fondation Lalla Salma pour la Prévention et le traitement des cancers, a mis en avant la politique publique innovante marocaine en matière de couverture médicale pour les citoyens, en général, et dans le domaine de la lutte contre le cancer. Par ailleurs, la clôture du Sommet mondial de l’innovation pour la santé a été marquée par l’examen d’une étude pilote qui a dévoilé le déploiement des idées novatrices dans le domaine des soins et de la santé. Elle a mis en avant les facteurs susceptibles d'accélérer l'intégration de l’innovation dans le secteur de la santé. L’étude a souligné que «la majorité des pays du monde n'a pas fait ce qui était attendu à cet égard». À ce sujet, les participants ont interpellé les gouvernements et les institutions concernés afin d'élaborer une vision prospective et clairement définie de ce qui peut être réalisé et d’identifier les critères appropriés pour intégrer l’innovation dans ce domaine. Les gouvernements ont été invités à rompre avec les méthodes de travail obsolètes et traditionnelles.
Les conclusions de cette étude ont identifié les piliers susceptibles de contribuer à la promotion d'une culture de l'innovation au cours des cinq prochaines années. Il s’agit, en premier lieu, de s’appuyer sur l'évolution de la technologie des téléphones mobiles, qui facilitent l'échange d'informations et l'accès aux dossiers de santé numérique. En deuxième lieu, inciter les politiques publiques aux changements qui encouragent le staff médical au développement de méthodes de travail novatrices. En troisième lieu, fournir des ressources spécifiques pour encourager le développement de réseaux entre les chercheurs et les professionnels de la santé. Et, en dernier lieu, reconnaître la nécessité d'un leadership professionnel et promouvoir la culture de l'innovation parmi les spécialistes qui sont en contact direct avec les malades. Pendant les deux jours du sommet, les participants ont aussi pu discuter de l'encouragement et de l'adoption de méthodes beaucoup plus innovantes en matière de santé. Pour cette première édition, les congressistes se sont penchés sur huit défis majeurs. Il s'agit de trouver des mécanismes et des traitements innovants pour faire face à l'obésité, la santé mentale, les blessures liées aux accidents de la route, la résistance aux antimicrobiens, les soins aux patients agonisants, l'implication des patients et leur responsabilisation ainsi que le traitement des données massives en matière médicale.