L'humain au centre de l'action future

Le cinéma fait gloire aux résistants marocains

Les faits : Le 9 novembre prochain, à Safi, débutera le tournage du prochain film de Driss Chouika intitulé «Fidaa» ou «la résistance».

«Fidaa» fait partie des films qui ont bénéficié de l’avance sur recette du Centre cinématographique marocain au titre de l’année 2012.

22 Octobre 2013 À 13:02

Dès le mois prochain, Driss Chouika posera ses caméras à Safi pour entamer le tournage de sa prochaine réalisation, «Fidaa», un film qui nous transporte dans le passé, à l’époque où le Maroc colonisé voyait naître un mouvement de résistance face à l’occupation. En 1952, à Derb Ghallef, quartier populaire de Casablanca, Abderrahmane Rabii se retrouve seul avec sa mère Lalla Zhour après que sa sœur Malika les eut quittés pour aller vivre avec son mari Maati. Abderrahmane travaille dans un garage de mécanique auto, propriété de Charles Dubois, un français sympathisant des nationalistes marocains.

Abderrahmane passe son temps libre avec ses amis : Mostafa, syndicaliste fougueux à l’extrême, L'houssine, coursier énigmatique qui opère secrètement dans les rangs de la résistance, et Rahhal, le pacifiste qui travaille avec lui au garage et qui participe aux manifestations pour faire plaisir à son oncle ainsi qu’au père de sa fiancée.Abderrahmane, lui, refuse d’adhérer au mouvement nationaliste et même de participer à une simple manifestation, car la mort de son père M’hamed, entre ses mains, lors de l’émeute de Casablanca en 1947, connue sous le nom de «Coup des Sénégalais», l’obsède encore.La seule chose que souhaitait Abderrahmane, c’était de réaliser son rêve, épouser Safia, la voisine dont le père travaille comme chaouch au commissariat. Mais le destin va en décider autrement, des actes vont changer le comportement d’Abderrahmane qui va devenir un grand résistant et l’un des plus proches assistants de Mohamed Zerktouni. En cours de route, il découvrira que son beau-père est à la tête d’un réseau de collaborateurs, responsable de l’emprisonnement, voire de la mort, de beaucoup de résistants.

Il sera alors confronté à une situation délicate, comment réagir face au futur grand-père de l’enfant qu’il attend ? Comment protéger la résistance de cet espion et son réseau de collaborateurs ? Comment choisir entre son amour pour sa femme et son devoir envers la nation ?  Dans «Fidaa», Driss Chouika a choisi d’aborder cette période cruciale de l’histoire du Maroc à travers l’épopée d’Abderrahmane Rabii. Bien que porté par un personnage fictif, le film sera alimenté par des faits historiques réels. Dans son casting, le réalisateur a fait appel à plusieurs figures du cinéma marocain notamment Omar Lotfi, Amine Ennaji, Mohamed El Bestaoui, Mohamed Chooubi et autres.  À noter que «Fidaa» fait partie des films qui ont bénéficié de l’avance sur recette du Centre cinématographique marocain au titre de l’année 2012. Le film aurait en effet obtenu une aide de quatre millions de dirhams pour un budget total estimé à six millions de dirhams.

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