Spécial Elections 2007

«Le club vit une situation de malaise»

Les faits : La défaite en Coupe du Trône du Youssoufia de Berrechid a fait couler beaucoup d’encre au sein du club hrizi. Le président Baïdi a, dans une sortie médiatique tonitruante, sévèrement critiqué l’entraîneur Rédouane El Haimeur qui nous explique les raisons de cette élimination et la situation qui prévaut au CAYB.

Rédouane El Haimeur, du temps de sa splendeur, sous les couleurs du Raja de Casablanca.

11 Septembre 2013 À 16:36

Le Matin : Comment expliquez-vous votre élimination de la Coupe du Trône face au Wifak Bouznika, un club amateur ?Rédouane El Haimeur : Nous sommes passés à côté du match et nous avons raté un certain nombre d’occasions qui nous auraient permis de nous qualifier facilement. Notre gardien de but Achraf a commis des erreurs impardonnables sur les deux buts. Sur le premier, il a voulu renvoyer le ballon du poing et a raté son intervention, ce qui a permis à nos adversaires de marquer et sur le second, il a carrément passé le ballon à un attaquant adverse qui a réalisé le second. On a également été pénalisé avec l’expulsion dès le premier quart d’heure d'Ismail Tihsuite et en fin de match de Zaim. Comment voulez-vous qu’on gagne quand on fait face à autant de défaillance avec des joueurs qui ont un moral à zéro ?

Quelle est votre réaction après l’intervention du président Baïdi au micro d’une radio nationale ?Cela m’a fait mal pour la simple raison que le président aurait dû comprendre que depuis plusieurs semaines, le club vit une situation de malaise. Nous n’avons bénéficié d’aucun stage fermé en dehors de la ville, car le stade n’est pas ouvert en raison de travaux. Nous n’avons donc pas trouvé de terrain, celui de Had Soualem n’étant pas praticable. Du coup, nous ne pouvons effectuer aucun entraînement tactique. Le terrain annexe est trop petit. La situation des joueurs n’est guère reluisante sur le plan financier, car une tranche des primes de signatures n’a pas été versée. Alors, imaginez le moral au plus bas des joueurs dont certains doivent faire la navette entre leur ville et Berrechid pour venir à l’entraînement. Nous nous sacrifions chaque jour pour le bien du club et je n’ai pas compris l’intervention du président.

Avez-vous eu une explication avec lui ?Oui, on s’est réuni et on a mis les points sur les I, chacun a avancé ses arguments et je lui ai fait comprendre qu’il faut qu’il règle tous ces problèmes pour nous permettre de préparer la saison dans de meilleures conditions. Depuis 2 mois et demi que je suis là, j’ai supervisé plusieurs joueurs, mais seulement 2 sont valables. Nous avons besoin de renfort et on n’en trouve pas. Tout le monde sait que mon souhait est de réussir dans ma mission et pour cela je demande un minimum de conditions de travail. J’espère que le président va comprendre cette situation et y remédier. 

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