22 Octobre 2013 À 13:52
Le mois dernier, un Marrakchi a menti à sa femme pour retrouver sa jeune maîtresse. L’homme âgé d’une soixantaine d’années, accompagné de son amourette de 27 ans, après avoir fourni un faux programme professionnel comme alibi à son épouse, a en réalité quitté la ville ocre pour effectuer une escapade amoureuse dans le nord du pays. N’ayant pas de nouvelles de la jeune femme, les parents de cette dernière, inquiets, ont prévenu la police. Tous ont cru qu’elle avait été enlevée et ses proches se sont alors réunis pour organiser un sit-in devant la préfecture de Marrakech. La jeune fille a reconnu avoir «quitté le domicile familial de son plein grès et pour fuguer avec l’homme avec lequel elle entretenait une relation».
Autre cas similaire qui se déroule aux États-Unis cette foi-ci : Rogelio Andaverde, un Texan âgé de 34 ans a monté un scénario à dormir debout pour pouvoir sortir sans que sa femme se mette en colère. Son plan ? Organiser son propre kidnapping ! Ainsi, la semaine dernière, plusieurs amis de Rogelio ont fait irruption dans sa chambre conjugale, cagoulés et armés, alors que la femme de ce dernier était endormie. Secouée, la femme a immédiatement appelé la police. Les agents sont donc partis à la recherche des présumés agresseurs et de leur «victime». Une fois que Rogelio a appris que la police était sur le coup, il s'est présenté au commissariat et a rapidement avoué après un petit interrogatoire : «j’ai eu peur que ma femme ne me laisse pas sortir et j’avais très envie d'aller faire la fête avec mes copains», a confessé Rogelio.
Pour les spécialistes, il y a plusieurs raisons qui poussent l’homme (ou la femme) à mentir. La principale d’entre elles est la peur : de décevoir l'autre, d'être jugé ou encore d'être rejeté. Mais ce n’est pas la seule raison. On en distingue six autres qui sont :- éviter de faire de la peine inutilement- donner une bonne image de soi- se protéger soi-même ou protéger l'autre- arranger les choses- pouvoir sauver la face- obtenir ce qu'on veut (lorsque la vérité ne suffirait pas).
D’après les psys, il y a deux genres de menteurs. Le premier se remarque quand une personne ment par omission. C'est-à-dire que la personne oublie de dire certaines choses. Dans ce cas, pour les experts, le conjoint menteur cherche seulement à se simplifier la vie. Dans ce cas, réinstaller un rapport de confiance dans le couple en «mettant tout sur la table» suffit souvent à résoudre le problème. On en revient encore à cette fameuse question : toutes les vérités sont-elles bonnes à dire ?
La seconde catégorie englobe les menteurs pathologiques. Cette fois-ci, d’après les propos des spécialistes, le menteur est carrément malade, car il ment positivement sur des sujets essentiels de la vie, s’enferre dans ses âneries, promet de changer, recommence à mentir, avoue puis ment à nouveau... c’est un cercle vicieux sans fin ! Le conjoint victime doit alors mettre le menteur face à ses mensonges. Mais les psychiatres sont formels : un mari ou une femme ne pourra pas seul guérir son compagnon et devra le convaincre d'aller voir un spécialiste : «Sans cela, vous risquez même de devenir le complice involontaire du menteur et de vous rendre peu à peu la vie de plus en plus impossible et difficile», indiquent les psychiatres.