Spécial Marche verte

Une campagne nationale pour lutter contre le racisme

Dans le cadre de la Journée mondiale pour l’élimination de la discrimination raciale, la Coordination pour la régularisation des sans-papiers au Maroc, «Papiers pour tous», lance une campagne nationale contre le racisme.

20 Mars 2014 À 16:37

«Je ne m'appelle pas Azzi». Tel est le slogan-choc choisi par la Coordination «Papiers pour tous». Une accroche délibérément crue «pour mieux secouer les consciences». Cette campagne, qui débutera le 21 mars prochain à l’occasion de la Journée mondiale pour l’élimination de la discrimination raciale, s’étalera sur trois mois pour prendre fin le 20 juin, autre date clé, puisqu’elle coïncide avec la Journée mondiale du réfugié. Le Maroc : terre d’accueil, de tolérance et d’hospitalité.

C’est de cette façon qu’est qualifié notre pays dans le reste du monde. Mais pour certaines catégories de personnes et notamment les subsahariens, la donne est toute autre. Victimes de violences verbales ou physiques, de discriminations ou encore de regards dédaigneux, ces personnes payent parfois le prix fort. Leur crime : être «noir» («azzi»). À travers cette campagne, «Papier pour tous» espère pouvoir contribuer à un meilleur accueil des migrants avec ou sans papiers et d'attirer l'attention de l'opinion publique, des médias et des décideurs sur le racisme primaire naissant au Maroc.

Elle s’adresse à tous les Marocains afin de contribuer à changer les mentalités. Pour soutenir cette campagne, seront présentes lors de la conférence-débat sise à Rabat, ce vendredi, des personnalités reconnues telles Khadija Rouissi, députée de l’UFSP, Abdellatif Laabi et Driss Ksikes, écrivains, Noureddine Lakhmari, cinéaste, Driss Roukhe, comédien ou encore Aziz Bouderbala, ancien footballeur international. «Je ne m’appelle pas Azzi» («Masmiytich Azzi» en arabe) se déclinera en arabe et en français sur tous les supports visuels de communication prévus par «Papiers pour tous» : affiches, banderoles, t-shirts, etc. 

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