20 Mai 2014 À 16:26
Le printemps arabe a fait couler beaucoup d’encre depuis maintenant trois ans. Révolution, révolte, ou soulèvements ? Peu importe l’appellation qu'on lui choisit, ce Printemps est la conséquence de plusieurs automnes mouvementés dans tous les pays de la région.
Nombreuses sont les lectures qui ont été réservées à cet événement du monde arabe et ses conséquences sur les plans politique, social, culturel et sécuritaire dans les pays de la région. Pour mieux expliquer ces enjeux, un collectif de dix-huit écrivains de différentes sensibilités, générations et de divers horizons se sont réunis pour apporter chacun son témoignage sur la perception de la question épineuse qui bouleverse le monde depuis trois ans.
Le fruit de cette collaboration : «Quand le Printemps est arabe». Il s’agit d’un ouvrage collectif, dirigé par Assia Belhabib, professeure d’enseignement supérieur et critique littéraire, édité aux Éditions La Croisée des chemins. Cet opus constitue une action plurielle à souhait, nourrie des différents points de vue que chacun des dix huit écrivains apporte à l’ensemble.
Il s’agit des écrivains et penseurs Assia Belhabib, directrice de l’ouvrage, Abdallah Bensmaïn, Mohamed Hmoudane, Caya Makhélé, Daniel Soil, Djilali Bencheikh, Eugène Ebodé, Françoise Lalande, Hanane El Majidi, Jean Zaganiaris, Justin Bisanwa, Kébir Ammi, Mohamed Nedali, Mustapha Bencheikh, Rita El Khayat, Samia Kassab Charfi, Abdeljalil Lahjomri. Objectif : débattre des différentes facettes du printemps arabe. Un printemps qui, même après trois ans, n’a pas encore dit son dernier mot. «De la Tunisie où le brasier s’est enflammé, en passant par l’Égypte et la Libye qui ont également radié leurs dirigeants de la carte géopolitique, ce qu’il est convenu d’appeler le “Printemps arabe”, né à l’hiver 2010-2011, ne cesse d’étonner par son ampleur et par les conséquences politicosociales qu’il continue d’engendrer. Un temps pour la surprise du nouvel ordre mondial et une pause pour la réflexion que propose ce collectif où plusieurs voix d’écrivains et d’intellectuels d’horizons géographiques divers s’emparent des mots pour questionner une réalité qui désormais fait partie du paysage intellectuel au moins autant que des enjeux stratégiques de pouvoir», explique Assia Belhabib.