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L’eau potable d’Aït-Ourir désormais «buvable»

En hiver comme en été, le problème de l’eau s’est toujours posé avec acuité et était la véritable préoccupation de la population du centre d’Aït Ourir, voire des habitants de nombre d’autres communes relevant de la province d’Al-Haouz. Valeur d’aujourd’hui, tout cela appartient au passé.

Un geste ordinaire pour le commun des mortels peut ne pas l'être dans les régions reculées.

20 Septembre 2014 À 15:34

Dans la localité d’Aït Ourir, l’eau du robinet était imbuvable dans la mesure où elle dégageait une odeur désagréable et avait un arrière-goût acerbe. La qualité du liquide précieux était constamment pointée du doigt par les consommateurs qui ont souffert depuis longtemps d’un manque cruel en eau potable. Cette situation, qualifiée de déplorable par la population, n’a jamais cessé de provoquer le courroux des habitants qui ne savaient plus à quel saint se vouer pour régler ce problème récurrent.Récemment, les prières de la population ont été exaucées et les habitants ont enfin poussé un «ouf» de soulagement après des décennies de souffrances. En effet, il a été procédé à l’inauguration d’un projet d’approvisionnement à la fois du nouveau pôle urbain de Chouiter et du centre d’Aït Ourir en eau potable, à partir de la station de traitement de Marrakech.

Piloté par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), ce projet ambitieux, d’un investissement global de 110 millions de dirhams, a consisté notamment en la mise en place de conduites d’une longueur de 50 kilomètres. La deuxième tranche de ce projet, selon la responsable de l’ONEE-Marrakech, portera sur l’approvisionnement en eau potable des communes rurales d’Aït Faska et d’Aït Sidi Daoud.Des habitants desdites communes affirment avoir interpellé, en vain et à maintes reprises, les responsables concernés sur cette problématique. «Nous souffrons du manque d'eau potable. C’est un calvaire au quotidien que nous endurons depuis des années dans l’indifférence totale», soulignent-ils, faisant observer qu’ils sont parfois obligés de parcourir des kilomètres pour s’approvisionner à partir des puits ou des sources naturelles.Face au manque cruel de cette ressource vitale, les habitants n’ont d’autres choix que de recourir à cette dernière pratique ou de se rabattre sur des colporteurs pour avoir une eau potable et douce, précise la même source.

Dans l’optique de remédier au manque flagrant de cette denrée précieuse dans toute la province et de garantir à la fois sa qualité et sa pérennité, le gouverneur d’Al-Haouz, Younès El Bathaoui, a également procédé à l’inauguration, à Tahanaout, d’un projet de renforcement de la production de l’eau potable, d’un coût global de 25,5 millions de dirhams, financé par la Banque africaine de développement (BAD). Selon des responsables locaux, d’autres projets s’inscrivant dans le cadre du Programme d’alimentation en eau potable (AEP) et pilotés par l’ONEE sont en cours de réalisation ou seront lancés prochainement dans la province. 

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