26 Février 2014 À 16:06
La mise en place de l'Association des professionnels ivoiriens au Maroc (AS’PRIM) vise à contribuer à la dynamique des échanges économiques entre les deux pays, d'autant plus que le Maroc est devenu un pays de résidence pour de nombreux professionnels ivoiriens exerçant dans divers secteurs d’activité. Selon le secrétaire général de l’AS’PRM, Mambo Boni M’Boua Pierre, l’objectif ayant conduit à la création de ce cadre est de mettre en place une réelle passerelle via laquelle les acteurs économiques ivoiriens pourront s’adresser à leurs homologues marocains. L’AS’PRIM se veut ainsi l’interface entre les mondes professionnels ivoirien et marocain, selon son secrétaire général. À rappeler que la diaspora marocaine installée en Côte d'Ivoire dispose d’une entité similaire, en l’occurrence, l’Association des commerçants marocains résidant en Côte d’Ivoire.
Pour le détail, l’instauration de l’AS’PRIM s’assigne comme objectifs la valorisation et la construction des échanges entre les deux pays. Partant de ce dessein, l’instauration de ce mécanisme s’inscrit dans le sillage des efforts consentis pour hausser le niveau de la coopération maroco-ivoirienne. D’ailleurs, les initiateurs de cette association restent convaincus de la nécessité d'un tel mécanisme pour renforcer davantage les partenariats, d’une part, et identifier de nouvelles pistes de coopération, d’autre part. Le secrétaire général de l’AS’PRIM est on ne peut plus clair quant au rôle des professionnels dans la construction des échanges : «C’est nous qui devrons construire l’Afrique. Au-delà de la construction de chaque pays, il y a bien la construction africaine», a-t-il affirmé en ajoutant que «l’Afrique a besoin de ses fils pour se relever».
Dans cette optique, il a précisé que les opérateurs économiques et les professionnels sont partie prenante du développement. «Ce sont eux qui matérialisent les accords de coopération et les partenariats signés par les grands décideurs des pays». Du coup, la contribution des opérateurs, chacun dans son domaine, est sans doute incontournable pour l’émergence d’une Afrique neuve et développée. Dans cette lignée, l’AS’PRIM ambitionne d’être le trait d’union de la coopération ivoiro-marocaine. En somme, ce jeune cadre ivoirien se réjouit fortement de la visite royale à la Côte d'Ivoire et espère que ces visites serviront à poser un cadre pour faciliter au maximum les échanges tout en redéfinissant certains prérequis et bases afin de répondre aux attentes des professionnels des deux pays».
Malgré la redynamisation que connaissent les relations maroco-ivoiriennes, les attentes des professionnels sont de plus en plus grandissantes. Sur ce registre, le SG de l’AS’PRIM a précisé que les opérateurs ivoiriens au Maroc souhaitaient la facilitation du cadre légal pour l’exercice de leurs activités. Dans cette optique, Mambo Boni M’Boua Pierre a fortement loué l’initiative de Sa Majesté visant la régularisation de la situation des émigrés subsahariens. D’après lui, c’est une grande avancée dans la pose du cadre légal des échanges.
L’autre souhait de la diaspora ivoirienne au Maroc porte sur l’employabilité. Pour le secrétaire général, les accords de partenariat liant les deux pays doivent s’intéresser à ce volet très important. Il considère le Maroc non seulement comme un modèle dont pourrait s’inspirer son pays d’origine, mais un vrai partenaire. Et ce, en raison des efforts consentis par le Royaume pour le retour de la paix et de la stabilité en Côte d'Ivoire, lors de sa crise militaro-politique ainsi que les projets de développement initiés par le Maroc en Côte d'Ivoire.