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L’Institut Pasteur fait peau neuve

L’institution casablancaise bénéficiera d’un programme de mise à niveau global et héritera d’un nouveau laboratoire aux normes internationales.

Un nouveau laboratoire aux normes internationales devrait voir le jour d'ici peu.

24 Février 2014 À 15:40

L’Institut Pasteur bénéficiera d’un coup de lifting dans les jours à venir. Un programme de mise à niveau a été ficelé en ce sens avec, à la clé, la construction d’un nouveau laboratoire selon les normes internationales. Il est également question de la réhabilitation des infrastructures existantes, ainsi que de l’installation d’équipements technologiques intégrés, à l’image de ce qui prévaut sous d’autres cieux. Dans l’ensemble, le projet bénéficiera à la région du Grand Casablanca, tout en faisant de ce centre une référence à l’échelle nationale.

Pour ce faire, des accords de partenariat sont en phase d’être entérinés entre l’Institut et différents intervenants, dont le Conseil de la région qui contribuera à hauteur de 8 MDH pour la construction du nouveau laboratoire. «Ce partenariat vise à instaurer une plateforme de collaboration entre les deux parties dans le domaine des pathologies de toutes sortes en général, et des maladies infectieuses en particulier, ainsi qu’en termes de sécurité sanitaire, alimentaire et environnementale, à travers la recherche et la formation, ainsi que les missions médicales», indique-t-on.L’hépatite virale, la tuberculose et la rage, entre autres, sont autant de pathologies concernées par cette collaboration. La chose prend tout son sens lorsque l’on sait que Casablanca bat tous les records en termes de cas déclarés annuellement, notamment de rage et de tuberculose. En effet, les dernières statistiques font ressortir que Casablanca enregistre, à elle seule, près de 25% (4 cas en 2012) de décès du virus de la rage dans tout le Maroc. Au niveau national, entre 20 et 25 cas de rage humaine sont déclarés, chaque année, contre 400 environs de rage animale. Aussi, 4 500 consultations en moyenne sont enregistrées chaque année au niveau de la métropole.

Ces consultations concernent des personnes ayant été mordues, griffées ou entrées en contact, à travers une blessure ou lésion, avec la salive d’un chien, d’un chat, d’un rat… et qui n’ont recouru à l’assistance médicale qu’après apparition de signes alarmants.Selon Dr Hassan Rich, responsable de la Division médicale à l’Institut Pasteur, ces chiffres demeurent excessifs et mettent en évidence que la vaccination n’est pas toujours de rigueur, notamment chez les gens exerçant un métier à risque et pouvant être exposés à la contamination par la rage. Vétérinaires, employés de laboratoires vétérinaires chargés des analyses bactériologiques, employés de la fourrière, ramasseurs de chiens, gardiens de nuits et agriculteurs représentent, entre autres, une communauté exposée à ce virus mortel. 

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