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Les «Joyaux» du Bolchoï illuminent le cinéma Rif

En 2014, le cinéma Rif de Casablanca continue de faire des heureux grâce aux retransmissions, en direct de Moscou, des ballets du Bolchoï. Un dimanche par mois, la plus grande compagnie de ballet au monde ouvre son spectacle aux Casablancais. Le dernier en date, «Joyaux» de Georges Balanchine, retransmis le 19 janvier dernier en direct du Théâtre Bolchoï et sur écran géant. Le spectacle se déroule sous vos yeux, comme si vous y étiez…

Les «Rubis», inspirés des comédies musicales de l’âge d’or hollywoodien version music-hall.

21 Janvier 2014 À 14:53

Depuis le 20 octobre 2013, le cinéma Rif propose aux Casablancais un aller simple pour Moscou, à la découverte des plus beaux ballets du monde. Après «Spartacus», «Le Corsaire» et «La Belle au bois dormant», «Joyaux» vient éblouir le public marocain. Créée en avril 1967 à New York, cette œuvre, qui figure parmi les plus beaux fleurons du répertoire de George Balanchine, comprend trois ballets en un acte : «Émeraudes», «Rubis» et «Diamants».Grand chorégraphe américain d'origine russo-géorgienne, George Balanchine a créé «Joyaux» pour sa troupe New York City Ballet (NYCB), inspiré par les vitrines des joailliers de la Cinquième avenue. Ce chef-d'œuvre du répertoire mondial a été présenté en Russie pour la première fois lors d'une tournée du NYCB à Moscou en 1972.

Aux yeux de Balanchine, «Émeraudes» évoque la France, Paris et ses ballets romantiques. C’est sur un fond vert émeraude qu’évoluent les danseurs et les danseuses. Elles, vêtues d’un jupon et d’un corset vert incrusté de pierres précieuses et coiffées d’un diadème. Eux, habillés d’un gilet de velours vert et d’un collant immaculé. Dans une grâce presque imaginaire, les danseurs nous entrainent avec eux dans cette histoire douce et merveilleuse qu’ils racontent avec leur corps.

Après les «Émeraudes», place aux «Rubis», inspirés des comédies musicales de l’âge d’or hollywoodien version music-hall et jazz. La puissance du rouge illumine la scène et les costumes flamboyants des danseurs attirent notre regard. Dans un style complètement différent du premier, ce second ballet éveille nos sens. Monté sur une musique d'Igor Stravinski, caractérisée par des intonations plus vives, le spectacle nous amuse. Chorégraphie rythmée, danseurs tout sourire, l’envie nous chatouille de les rejoindre sur scène pour s’envoler avec eux. Pour son dernier ballet, «Joyaux» nous offre ses plus beaux «Diamants», façonnés à l’image des ballets du style impérial russe de Saint-Pétersbourg. Dans un décor en ciel étoilé, et sur une musique majestueuse de Piotr Tchaïkovski, les danseurs s’élancent sur scène avec une élégance magistrale. Tout de blanc vêtus, ils captent la lumière et s’envolent pareils à des étoiles dans le ciel. Grand jeté, saut de chat, les figures les plus difficiles du répertoire classique sont en train d’être réalisées sous nos yeux. Le spectacle est à couper le souffle.Standing ovation et tonnerre d’applaudissements au Théâtre Bolchoï pour saluer la performance des danseurs ainsi que celle de l’orchestre qui a joué avec passion pendant près de deux heures et demi. Au cinéma Rif, les spectateurs ont encore du mal à réaliser ce qui vient de se dérouler sous leurs yeux. Et même une fois sortis de la salle, nos yeux ne parviennent pas à se séparer des images que l’on vient de contempler…

Projetés en direct et en simultanée dans plus de mille salles de cinéma et à travers cinquante pays, les ballets du Bolchoï sont désormais accessibles aux Marocains via la grande salle du cinéma Rif de Casablanca. À noter, pour les aficionados ou pour les curieux, les deux prochaines représentations auront lieu le 2 février à 14 h 30 pour «Illusions perdues» de Ratmanski et le 30 mars à 15 h 30 pour «L’Âge d’or» de Grigorovich. 

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