L'humain au centre de l'action future

Un musée de l’art africain en gestation

L’année 2014 marque les dix ans de la Biennale de Marrakech qui entre dans sa cinquième édition. À cette occasion, la Fondation Alliance qui œuvre pour la promotion de la culture au Maroc a annoncé qu'elle projettait d'ouvrir un musée de l’art africain à Marrakech en 2016.

La Biennale de Marrakech soutient la créativité et les expressions individuelles.

27 Février 2014 À 15:25

Malgré les discours chaleureux et encourageants qu’ont pu livrer les organisateurs et les partenaires lors des premiers jours d’inauguration, la Biennale est sur la sellette. Amine Kabbaj, vice-président exécutif, a tenu à remercier la wilaya et la municipalité de Marrakech qui ont contribué au financement d’une grande partie des impressions liées à la Biennale ainsi que la Fondation Alliance qui œuvre pour la promotion de la culture au Maroc (et qui ouvrira d’ailleurs un musée de l’art africain à Marrakech en 2016). Il a rappelé l’importance de la culture en paraphrasant l’allocution de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui disait, le 30 juillet dernier, «Nous nous attachons à donner à la culture toute l’importance et tout l’intérêt qu’elle mérite.

Le Maroc, riche de son identité plurielle et de ses influents linguistiques et ethniques, possède un patrimoine culturel et artistique digne d’admiration, il appartient donc au secteur culturel de traduire toute cette diversité, il devrait encourager toutes les formes d’expression créatrices, aussi bien celles en harmonie avec notre patrimoine séculaire que celles en phase avec le gout moderne dans ses styles et ses genres multiples et variés et ce, dans une démarche où se conjuguent et se complètent les traditions ancestrales et les créations modernes.» En citant Sa Majesté le Roi, Amine Kabbaj souligne la nécessité d’appliquer ces dires pour qu’enfin la culture puisse être soutenue et jouer son rôle si déterminent dans notre société.

Malheureusement, la Biennale de Marrakech souffre du manque de soutien et de visibilité au niveau local. Amine Kabbaj l’a dit, si la Biennale ne reçoit pas davantage de soutien sur le plan financier, cette cinquième édition sera la dernière.Pour Clive Alderton, ambassadeur du Royaume-Uni au Maroc, «cette Biennale joue un rôle vital en développant un nouveau point fort sur le plan local.

Ce festival qui marie le meilleur de la tradition et le meilleur de l’art contemporain nous rappelle que Marrakech, et par extension le Maroc, a un nouveau visage à montrer au monde. La Biennale de Marrakech a réussi à rassembler au-delà des barrières religieuses et communautaires, elle soutient la créativité et les expressions individuelles, encourage les gens à rêver et à rêver en grand.

La Biennale représente une véritable explosion artistique internationale faisant de Marrakech une destination incontournable sur la carte du monde», explique le diplomate, fier de l’initiative créée par sa concitoyenne Vanessa Branson. Après trente ans de carrière en politique internationale, Clive Alderton affirme haut et fort que la culture s’impose souvent comme le remède à tous les maux. «J’ai vu la culture éliminer des barrières politiques et économiques, je l’ai vu guérir des divisions. À ceux qui préfèrent des données économiques concrètes aux expressions artistiques, je leur demande de constater à quel point la culture sait remplir les restaurants, les hôtels et les cafés, tout en respectant l’héritage remarquable de Marrakech», s’est exprimé l’ambassadeur. 

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