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Pour mettre en valeur la beauté et la noblesse de la lettre arabe

Le ministère de la Culture célèbre la journée du 18 décembre, décrétée depuis octobre 2012 Journée internationale de la langue arabe, et ce en organisant deux grandes expositions de calligraphie arabe, respectivement, à la galerie Mohamed
El Fassi et au Théâtre national Mohammed V. Une belle coïncidence, puisque l’intitulé de cette célébration n’est autre que «La lettre arabe».

23 Décembre 2014 À 17:55

Quoi de plus naturel que de fêter la Journée internationale de la langue arabe avec quelqu’un qui mérite vraiment le titre de calligraphe comme El Hassan Semlali, très réputé pour son talent dans cet art qui lui a valu de recevoir le Prix Mohammed VI de calligraphie, en 2011 ? Ses œuvres accrochées à la galerie Mohamed El Fassi en disent plus long sur la qualité de son travail que le visiteur pourra apprécier à travers une fructueuse balade pour y découvrir les différentes belles écritures d’un calligraphe talentueux et aussi fin. Toutefois, cette prestation de qualité est ponctuée par une autre plus grande rassemblant, au Théâtre National Mohammed V en collaboration avec l’Association marocaine des arts de la calligraphie (AMAC), une pléiade d’artistes, professeurs et autres experts exerçant l’art de la calligraphie, à leur tête le vétéran Mohamed Qarmad.

Plus de 90 calligraphes ont répondu à l’appel réunissant leurs créations sous la même thématique de «La lettre arabe». «Nous pouvons dire que nous assistons, ces derniers temps dans notre paysage artistique, à un vrai rayonnement de la calligraphie arabe, qui rend à cet art authentique ses lettres de noblesse, et ce à travers aussi bien la calligraphie classique des différentes sortes d’écritures ou encore les nouvelles créativités dans ce domaine. Ceci remonte à une trentaine d’années où la ville d’Istanbul a organisé un concours international, suivi par d’autres initiatives arabes au niveau des pays du Golfe, en particulier les Émirats arabes unis.

Ce n’est que des années plus tard que le Maroc a commencé à s’intéresser à ce volet artistique, avec la création du Prix Mohammed VI de calligraphie et l’Académie des arts traditionnels qui enseigne la branche de la calligraphie, parmi ses diverses matières», souligne Mohamed Amzil, président de l’AMAC et commissaire de l’exposition qui n’a pas manqué de louer le rôle que joue l’Association marocaine des arts de la calligraphie, dont les annexes se trouvent à travers tout le Maroc, pour la promotion de cet art et l’encouragement de nouvelles générations de calligraphes. «En plus de cette grande exposition, le ministère de la Culture a mis à la disposition de nos délégués les centres culturels régionaux du ministère pour animer des ateliers de calligraphie, des conférences et autres expositions», ajoute le calligraphe et plasticien Mohamed Amzil. 

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