Spécial Elections 2007

Les clès du sacre du MAT

Le Moghreb de Tétouan est sorti vainqueur du bras de fer l’ayant opposé aux Verts du Raja de Casablanca. Le titre des Nordiques est une juste récompense à des efforts déployés au fil de la saison, impliquant toutes les composantes de l’équipe du président au simple supporter. Retour sur les clés du succès des hommes de Aziz El Amri.

Le MAT a enchanté les amateurs du football par son jeu tournée vers l’offensif. Il a amplement mérité son titre.

26 Mai 2014 À 14:42

Un effectif stable : L’équipe sacrée championne du Maroc cette année compte la plupart des éléments ayant remporté le titre en 2012. En instaurant une politique basée sur la formation, le Moghreb de Tétouan a misé sur la jeunesse et sur la longévité. Un pari qui s’est avéré payant, puisque cette génération a réussi à décrocher les deux seuls titres de l’histoire du MAT. À part quelques retouches qui ont été d’une grande efficacité (comme l’avènement de Zouheir Naïm du Raja Béni Mellal), l’équipe n’a pas connu de grandes mutations. Ahmed Jahouh nous l’avait d’ailleurs signifié lors d’un entretien publié dans notre supplément : «L’effectif a été légèrement rajeuni (avec une défense dont les éléments ne dépassent pas les 23 ans) et étoffé de façon à ce qu’on ait des doublures dans presque tous les postes, contrairement à l’année du titre où l’effectif ne tournait pas beaucoup. Mais l’ossature principale est toujours là. De ce fait, on arrive à joindre les résultats au spectacle cette saison, on ne se contente pas de gagner, mais on propose également un jeu offensif parsemé de quelques belles phases.»

Des recrutements ciblés :

Au lieu de faire ses emplettes partout et de chercher les noms les plus réputés de la scène, les recruteurs du Moghreb de Tétouan se sont fait discrets, mais ont quand même touché au but. Rien qu’en revenant sur la saison de Zouheir Naïm et celle de Salmane Ould Lhaj (débarqué en janvier et décisif en plusieurs rencontres), on sait que le retour sur investissement a été largement satisfaisant.

La possession de balle et le milieu de terrain omniprésent : L’équipe de Abdelmalek Abroun n’a jamais caché son penchant pour le football spectaculaire, basé sur les passes courtes et les combinaisons entre les lignes. Dans ce registre, le milieu de terrain du MAT a excellé, grâce notamment aux belles prestations du métronome Ahmed Jahouh et ses acolytes Abdelaâdim Khadrouf, Zaïd Kerrouch et Nousseir El Mimouni. L’équipe a su allier efficacité et beau jeu, pour le plus grand plaisir des fans.

Le Mondial des clubs, un catalyseur efficace :

Les joueurs du MAT n’ont jamais caché leur souhait de disputer la prochaine Coupe du monde, un objectif qui impliquait forcément la consécration. Le fait de disputer le Mondialito a incontestablement motivé la troupe de Aziz El Amri et l’a gonflée à bloc au fil des journées. Zouheir Naïm nous l’avouait il y a trois semaines de cela, lorsqu’il a confié : «On a tous vu comment le Raja de Casablanca a réussi à fructifier cette expérience et à laisser une emprunte dans l’histoire de ce tournoi. Nous espérons y assister à notre tour et développer un football qui fera honneur à notre pays. Accéder à ce niveau international nous pousse à nous transcender.»

Un public entièrement acquis à la cause :

Le douzième joueur du MAT a dûment mérité son surnom ! Les fans de Tétouan ont toujours été présents lorsque leur équipe en avait besoin, et n’ont jamais rechigné à mettre de l’ambiance pour donner un coup de pouce à leurs protégés. Le stade Saniate R’mel a donc plusieurs fois affiché complet durant la saison, qui coïncide avec son 101e anniversaire. 

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