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Lafarge et Holcim annoncent une liste de cessions d’actifs

Lafarge et Holcim ont annoncé cette semaine une liste de cessions d’actifs, dont la plupart des activités du groupe suisse en France et au Canada et du groupe français au Royaume-Uni, afin de supprimer des doublons géographiques et de faciliter l’examen à Bruxelles de leur projet de fusion.

Le chiffre de 3,5 milliards d’euros du revenu des actifs à céder apparaît bien mince aux yeux de certains analystes.b PH.AFP

09 Juillet 2014 À 14:55

Les cimentiers Lafarge et Holcim ont lancé une importante phase de cession d’actifs, cruciale pour obtenir le feu vert à leur fusion, en publiant une première liste représentant environ 10% du chiffre d’affaires du groupe français et de son concurrent suisse, soit quelque 3,5 milliards d’euros. «Cela représente 10.000 salariés sur les 130.000 du futur groupe, dont 5.000 pour Holcim», a précisé aux «Echos.fr», le PDG de Lafarge, Bruno Lafont, «Mais il s’agit de cessions, il n’y a aucun licenciement», a-t-il ajouté. Sur l’ensemble de l’Europe, la France (pour les actifs de Holcim) et l’Allemagne (pour les actifs de Lafarge) sont concernées, mais pas seulement. Afin d’accompagner cette opération, les deux partenaires ont annoncé la création d’un comité de désinvestissement. «Dans le détail, Holcim quittera le territoire français à l’exception de quelques sites en Alsace. Outre-mer, Lafarge abandonnera une grande partie de ses activités à la Réunion», indique le site «Zonebourse». Holcim cèdera aussi ses activités en Hongrie et en Serbie, tandis que Lafarge vendra ses actifs en Allemagne, en Roumanie et la quasi-totalité de sa branche Tarmac au Royaume-Uni. Le chiffre d’affaires de Lafarge Holcim en Europe devrait ainsi représenter 20% de son revenu global à terme. «Dans le reste du monde, Holcim désinvestira au Canada et à l’Ile Maurice. Les actifs des deux sociétés seront fusionnés aux Philippines et les cessions seront partagées au Brésil», détaille pour sa part l’AFP. La fusion, qui selon les annonces des deux groupes ne débouchera sur aucune fermeture de site ou suppression d’emploi, doit toujours être finalisée au premier trimestre 2015.

«Le chiffre de 3,5 milliards d’euros du revenu des actifs à céder apparaît bien mince aux yeux de certains analystes», rapporte Zonebourse. Lafarge et Holcim, qui avaient annoncé un montant de 5 milliards lors des premiers détails de la fusion, semblent avoir omis de mentionner les marchés américain, espagnol, marocain, indien et malaisien. Mais ces actifs pourraient être cédés au cas par cas, en négociation avec les autorités de la concurrence et suivant les desiderata de la Commission européenne, est-il souligné.

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