20 Décembre 2014 À 15:47
Le dernier jeudi de ce mois, l’Association des rencontres méditerranéennes du cinéma et des droits de l’Homme (ARMCDH) donne rendez-vous à ses fidèles à la salle 7e Art pour la projection, qui sera suivie du débat habituel, du film «Fièvres» de Hicham Ayouch. Cette production, déjà présentée au Festival national du film de Tanger, a fait parler d’elle depuis sa sortie en salles en octobre 2014, à travers des critiques très révélatrices dans des supports français, notamment «Le Monde», «Le Figaro», «L’Humanité» et d’autres. Bien qu’il a eu plusieurs récompenses dans des festivals, notamment le Prix d'interprétation remis par Martin Scorsese à Slimane Dazi et Didier Michon lors du Festival du film de Marrakech 2013, le film n’a pas pu trouver sa place sur les écrans malgré les excellentes et unanimes critiques de la presse, comme le souligne La Vingt-Cinquième Heure, société productrice du film. Selon elle, «“Fièvres” fait partie du cinéma français ; il montre sa diversité, son ouverture, sa vitalité et participe au pluralisme des regards sur notre société contemporaine».
Le film est officiellement inscrit aux Césars du cinéma français, mais malheureusement, faute de budget, la société de production n’a pas les moyens afin de le faire figurer dans le coffret envoyé aux votants. Toutefois, convaincue des qualités du film et de la compétence des acteurs et du staff de «Fièvres», l’équipe de La Vingt-Cinquième Heure attend une solution de la part des membres de l’Académie des Césars pour que le film puisse au moins concourir dans les quatre catégories retenues par la société, à savoir celle du Meilleur acteur, à travers Slimane Dazi, puis la catégorie Révélation en la personne de Didier Michon, ou Photographie par Boubkar Benzabat, ou encore Musique de Bachar Khalife.
Ce n’est que suite à une réponse favorable que ce film pourra être présent dans le coffret des sélectionnés. Représentant le cinéma indépendant, «Fièvres» raconte l’histoire d’un jeune garçon de 13 ans appelé Benjamin qui décidé d'aller vivre chez son père qu'il ne connaît pas. Alors que Karim, son père, habite toujours chez ses parents et se laisse porter par la vie. Il se retrouve démuni face à cet adolescent insolent et impulsif qui va violemment bouleverser leur vie, dans ce quartier de banlieue parisienne aux multiples visages. Au hasard de ses déambulations dans la cité, Benjamin croise Claude, un poète qui vit dans une caravane perdue sur un terrain vague. Leur relation est faite d’échanges surréalistes et poétiques, ce sont tous les deux des artistes. Peu à peu, Benjamin va s’ouvrir sur le monde, s’ouvrir à sa famille, mais surtout se révéler à lui-même et à son art.