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«Khnifist R’mad» bientôt en salle

«Khnifist R’mad» littéralement «Le Scarabée des cendres» est le titre que Sanaa Akroud a choisi pour son premier coup d’essai dans la réalisation d’un long métrage. Produit par Atlantide Ciné, cet opus, écrit et réalisé par Sanaa Akroud, sera en salle fin janvier 2015. Ce long métrage, tourné dans les villes de Rabat et Salé, se veut un hommage particulier au patrimoine marocain : habits traditionnels, architecture, culture, coutumes…

Sanaa Akroud rend hommage au patrimoine marocain.

26 Décembre 2014 À 18:33

Actrice comme on les aime, Sanaa Akroud décide cette année de se mettre derrière la caméra. Pour son premier coup d’essai dans la réalisation, elle a choisi de rendre hommage à l’authenticité du patrimoine marocain à travers «Khnifist R’mad», traduire «Le Scarabée des cendres».

Il s’agit d’un long métrage, écrit et réalisé par Sanaa Akroud et produit par la société Atlantide Ciné, dont la sortie en salles est prévue pour fin janvier 2015. Dans «Khinfist R’mad», la réalisatrice s’est appuyée tout d’abord sur son expérience assez riche dans ce genre de films puis sur l’homogénéité d’une équipe d’acteurs de renom. Une brochette d’acteurs en bonne entente et qui desservent bien sa vision cinématographique. On retient notamment Amine Ennaji, Said Ait Baja, Youssef Ouzelal, Mustapha Khalili, Hasna Tamtaoui, Safia Ziani, Abdelilah Chegra, entre autres. Le choix de ces acteurs s’explique par le fait que la réalisatrice voudrait dans cette comédie rester fidèle à son credo : le divertissement populaire. Un divertissement qui, pour Sanaa Akroud, puise dans le patrimoine et dans les traditions marocaines. «Ce film est avant tout un vibrant hommage à la richesse et l’authenticité du patrimoine marocain dans tous ses aspects : vestimentaire, architectural, culturel et linguistique, entre autres. Nous avons tourné ce long métrage dans les villes de Salé et de Rabat pour consacrer leurs dimensions architecturales : remparts majestueux, monuments historiques, riads, anciennes demeures, sans oublier l’artisanat des deux villes», affirme Sanaa Akroud.

À travers ce film, l’actrice chevronnée dit aussi toute la richesse des spécificités linguistiques du Maroc d’antan, notamment la poéticité de la darija et sa fécondité. «J’ai tenté de concocter des dialogues trempés d’une véritable force dramatique où la darija prend la forme d’une succession de belles images poétiques. J’ai pensé à faire un film qui revalorise notre langue en y ajoutant beaucoup de poésie. Et par là même, mettre en lumière la richesse de cette langue, trop peu utilisée de nos jours», explique-t-elle. La réalisatrice cherche aussi à travers ce premier coup d’essai de réconcilier le public marocain avec son cinéma. Loin de ces films sans consistance, sans saveur, Sanaa Akroud souhaiterait à travers «Khnifist R’mad» donner un produit qui «respecte l’intelligence du public marocain, lui donne un divertissement, mais le pousse aussi à réfléchir», ajoute Sanaa Akroud. Même ancré dans la culture populaire traditionnelle, ce film est à la fois profond et touchant. En un mot : comme on aimerait en avoir plus. «Khnifist R’mad» est une comédie féerique axée sur l'amour et l'espièglerie féminine tout particulièrement. Il s’agit d’une histoire d’amour contre nature qui lie un sultan à une fille du peuple, issue d’une famille très modeste. Suivront alors des rebondissements amusants qui nous feront passer du rire aux larmes et vice-versa. Avec une bonne dose d’humour et de fantaisie, l’histoire prend l’allure d’un d'un voyage émotionnel, dans l’espace et le temps. Direction : le Maroc d’antan.

Sa réalisatrice, elle, ne se perd pas dans des considérations inutiles, mais va droit au but. «Je puise largement mon inspiration dans la culture populaire, notamment dans sa dimension traditionnelle, voire ancestrale. Mon but est de pouvoir faire un film qui mettra en lumière la richesse de cet héritage sous toutes ses formes», soutient-elle. Pas d’effets spéciaux, ni de rebondissements spectaculaires, mais des dialogues vrais, touchants, qui font toute la force de ce nouvel opus. Filmé crûment, sans effets, mais avec une patte particulière du côté esthétique, cet opus se démarque grâce justement à sa simplicité impressionnante. Il n’y a que des mouvements fluides qui conduisent les acteurs au point de départ, les esquissent, les contournent dans tous les sens. Résultat : une comédie féérique que le public marocain pourra découvrir fin janvier prochain.

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