04 Avril 2014 À 15:15
Delattre Levivier Maroc (DLM), spécialisé dans la construction métallique lourde, déploie ses tentacules en Afrique. Après avoir pris une participation de 51% dans une société qui opère en Côte d’Ivoire et au Congo Brazzaville, il décroche un important marché en Guinée équatoriale. Il s’agit du montage d’une cimenterie que les équipes du groupe entameront dans deux mois, a indiqué Eric Cecconello, administrateur directeur général du groupe, lors de la présentation à Casablanca des résultats 2013. Pour ce faire, le groupe mobilisera des équipes marocaines d’au moins 300 personnes, annonce-t-il. Et ce n’est pas fini. Les responsables du groupe prévoient de poursuivre leur conquête des grands marchés africains à forts potentiels : en plus du Congo Brazzaville, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée équatoriale, DLM a également dans le viseur le Burkina Faso, le Ghana, le Mali, le Sénégal, le Togo et la Mauritanie.
Dans cette stratégie, le groupe compte notamment sur la société GEMA Construct (GECO), dont il est l’actionnaire majoritaire depuis 25 novembre dernier. Basée à Abidjan, GECO est considérée comme un «acteur majeur» du marché ouest-africain de la construction métallique et des ensembles industriels clé en main. Il a réalisé plus de quarante chantiers en dans la région ces sept dernières années.Par ailleurs, DLM se renforce dans les énergies renouvelables, notamment l’éolien. Après avoir décroché le marché de la fabrication de 40 éoliennes pour le parc de Tarfaya, il se positionne également sur les projets de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), dans le cadre du programme éolien intégré de 850 MW, dont l’appel d'offres a été lancé en février dernier. De même, il lorgne les autres projets de Nareva et le parc éolien de Taza, remporté par le consortium EDF EN-Mitsui. En plus de ce secteur, le groupe affirme maintenir son dynamisme commercial dans ses autres métiers, en affichant un bon niveau de commandes.
En effet, selon le DG, l’année 2013 a été marquée par une importante activité commerciale avec une hausse de la prise de commandes à 937 millions de DH dont, 27% réalisés hors du Maroc. Au 1er janvier de cette année, DLM dispose d’un carnet de commandes évalué à 1,66 milliard de DH, assurant ainsi un chiffre d’affaires pour les deux prochains exercices.En 2013 toujours, la production du groupe s'est améliorée de 77% par rapport à 2012. Cette croissance est attribuée notamment au «fonctionnement à plein régime» de l’investissement à Tit Mellil au deuxième semestre et l’élargissement du périmètre de consolidation avec l’arrivée de GECO. Le résultat d’exploitation est également en nette progression, tant au niveau des comptes sociaux (+68% à 58,9 MDH) qu’au niveau des comptes consolidés (+28% à 70,4 MDH).
En revanche, le résultat net consolidé a régressé, passant de 30,24 MDH à seulement 16,17 MDH d’une année à l’autre. Contreperformance expliquée essentiellement par une bonne performance de la filiale sénégalaise du groupe en 2012 qui n’a pas été rééditée en 2013. Après des exercices 2012 et 2013 caractérisés par un fort développement, le groupe lève un peu le pied sur l’investissement. Tout au plus, ce sont 30 millions de DH qui y seront consacrés.L'objectif du groupe en 2014 et 2015 est plutôt de renforcer son fonds de roulement, réduire l'endettement à court terme et optimiser les dépenses de fonctionnement.