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L’ISCAE délocalise l’excellence en Guinée

À quelque 15 kilomètres de la capitale Conakry, dans la commune de Ratoma, l’ISCAEG, la filiale guinéenne de l’ISCAE Maroc, a élu domicile. Près de douze ans après sa création, cet établissement de formation supérieure en gestion s’est imposé comme une référence en Guinée, profitant de l’expertise et du savoir-faire de la «maison mère». Un bel exemple de coopération Sud-Sud qui permet à ce pays de couvrir une partie de ses besoins en cadres hautement qualifiés.

L’école ISCAEG est devenue un modèle du genre en Guinée.

04 Mars 2014 À 18:23

Outre les partenariats économiques et les flux d’investissement, le Maroc tient à partager avec les pays africains la compétence et l’expertise de ses hommes et de ses femmes. Le cas de l’ISCAEG (ISCAE Guinée) est un exemple qui illustre on ne peut mieux cette volonté. Depuis 2002, cet institut, filiale de l’ISCAE Maroc (Institut supérieur du commerce et de l’administration des entreprises), forme chaque année plusieurs dizaines de cadres guinéens hautement qualifiés, contribuant ainsi à répondre aux besoins de l’administration et des entreprises de ce pays. «C’est une grande fierté pour nous que de pouvoir contribuer à cette dynamique de coopération Sud-Sud et au transfert du savoir-faire marocain. C’est motivant aussi de participer à l’effort de solidarité de notre pays envers les pays africains», souligne Boujamaâ El Ouazzani, directeur général de l’ISCAEG.

Ce projet de coopération a été rendu possible grâce à un protocole d’accord signé entre l’Agence marocaine de coopération internationale et le ministère guinéen de l’Enseignement supérieur. En vertu de cet accord, le Maroc a délocalisé en Guinée la formation dispensée par l’une de ses écoles les plus prestigieuses, l’ISCAE. Au début de ce projet de coopération, la formation était assurée par des professeurs marocains, mais au fil des années, des professeurs guinéens ont pris la relève. La greffe a donc pris, «permettant le transfert d’un savoir-faire et d’une expertise avérée en matière de formation et d’encadrement», explique Bamba Abdoulay, professeur à l’ISAEG. Quelques années après sa création, l’Institut a gagné en maturité et s’impose désormais dans le paysage universitaire guinéen comme un centre de référence. «C’est l’un des meilleurs instituts du pays sinon le meilleur. Les entreprises s’arrachent nos lauréats qui ont un excellent niveau», ajoute M. Abdoulaye.

Ces performances dont tout le monde se félicite ici sont le fruit d’une formation de qualité et d’un encadrement de haut niveau similaires à tous points de vue à ceux dispensés au Maroc. Sans oublier que pour accéder à cet institut et faire partie de la soixantaine d’étudiants admis chaque année, il faut passer avec succès les concours d’entrée.

«Pour s’assurer que les standards de qualité seront respectés, les quatre premiers étudiants sont envoyés au Maroc pour faire leur quatrième année de spécialité. Cela nous permet de comparer et d’évaluer ainsi la formation dispensée. Jusqu’à présent, ceux qui sont partis au Maroc ont donné satisfaction. C’est la preuve que les formations ici et au Maroc sont équivalentes» précise Boujamaâ El Ouazzani.Un avis que partagent les étudiants guinéens. «L’Institut a une bonne réputation. Les entreprises apprécient ses lauréats, car elles savent qu’ils ont reçu une formation solide. Mais vivement qu’on instaure un cycle de master. Cela nous permettra d’aller plus loin dans nos études et de nous adapter aux exigences du marché de l’emploi», souhaite Oumar Balde, étudiant en troisième année. Un souhait qui sera bientôt exaucé puisque l’accord de 2002 sera amendé pour permettre à l’ISCAEG de délivrer des masters, au même titre que l’ISCAE Maroc. 

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