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Une nouvelle fédération qui fait polémique

Des entreprises du secteur de l’électricité ont annoncé la création d’une association qu’elles ont baptisée Fédération marocaine de l’électricité. Cette initiative est contestée par la Fédération nationale de l'électricité, de l'électronique et des énergies renouvelables.

Karim Bennis, directeur général de la Nexans Maroc est l’un des fondateurs de Femadel. Ph. Saouri

15 Mai 2014 À 16:35

La création de la Fédération marocaine de l’électricité (Femadel) fait du grabuge. Déjà représenté par la Fédération nationale de l'électricité, de l'électronique et des énergies renouvelables (Fenelec), le secteur de l’électricité vient, en effet, de constituer sa propre association. Une partie des entreprises de ce secteur se sont ainsi réunies mercredi dernier dans un grand hôtel à Casablanca pour annoncer la création de la Femadel. Celle-ci «regroupe de grands noms du marché marocain comme Ingelec, Nexans, Imacab, Sofa…», selon son comité fondateur qui a organisé l’assemblée générale constitutive le jour même.

Selon Karim Bennis, directeur général de Nexans Maroc, la décision de créer cette association a été prise le 9 janvier dernier lors d’une réunion entre une trentaine d’entreprises du secteur. Pourquoi une telle initiative ? Karim Bennis répond qu'il s'agit «de mieux représenter le secteur qui ne l’est pas assez par la Fenelec». Il en veut pour preuve la quasi-absence du secteur dans la stratégie d'accélération industrielle annoncée début avril dernier. Les dirigeants de la Fenelec réfutent catégoriquement et remettent en question cette nouvelle association qu’ils ne reconnaissent pas. «Pour nous, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un club», martèle Youssef Tagmouti, président de la Fenelec qui avance «des irrégularités dans tout le processus de création de l'association». Et pour enfoncer le clou, il avance qu’il s’agit «d’une poignée de grandes entreprises notamment étrangères qui veulent monopoliser la représentation du secteur aux dépens d’autres entreprises associées à ce projet». Qu'en pense la Femadel ? Difficile de savoir, Ingelec, qui a convié la presse à l'AG constitutive, étant restée injoignable hier à l'heure où nous mettions sous presse.

Le président de la Fenelec critique également l’appellation de fédération. Car, fait-il remarquer, une fédération suppose au préalable l’existence d’associations qu’elle est censée regrouper, ce qui n’est pas le cas pour la Femadel, note-t-il. Tagmouti rappelle ainsi que la Fenelec regroupe 5 associations sectorielles, soit 670 entreprises. En un mois, celle-ci a récemment connu l’adhésion d’une vingtaine de nouveaux membres, soutient-il. 

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