04 Mars 2014 À 18:10
Le Matin : C’est le premier recensement depuis 10 ans, quelle lecture faites-vous de cette opération ?Rahal Boubrik : Dans les politiques des États, un recensement est très important, il se fait une fois chaque 10 ans, voire moins. Il permet d’identifier les différentes mutations que connaît la société sur plusieurs niveaux. Qu’il s’agisse de la rentabilité des personnes ou des ménages, l’évolution culturelle, la population urbaine ou rurale, le recensement permet de dresser un tableau de statistiques et de mettre en place des politiques nationales pour répondre aux besoins identifiés via l’analyse de ces statistiques.
Au niveau économique, quel est l’impact du recensement ?Ce qui est sûr, c’est qu’on ne peut élaborer une stratégie économique sans procéder à un recensement de la population. Cela permet non seulement de connaître le nombre, mais aussi la densité de la population dans les différentes régions. Ça permet aussi d’avoir une idée sur la pyramide des âges afin de déterminer quelle stratégie adopter pour l’emploi des jeunes ou pour l’avenir des caisses de retraite.
Et au niveau social, quelles seront les retombées de cette opération ?Il faut savoir que le niveau social, économique et culturel sont interdépendants. Les résultats du recensement vont permettre, à titre d’exemple, de dresser une carte des régions où il y a de fortes concentrations des populations vulnérables, afin de mieux les cibler dans le cadre de l’Initiative nationale du développement humain (INDH). Il sera aussi possible de connaître l’évaluation de la notion de la famille chez les Marocains afin de répondre à plusieurs phénomènes de société.