16 Novembre 2014 À 15:17
Alger garde un silence absolu sur l'hospitalisation du Président Abdelaziz Bouteflika deux jours après son admission dans une clinique à Grenoble annoncée par des sources françaises. Un communiqué officiel attendu après les premières informations sur cette hospitalisation n'a toujours pas été publié. Vendredi soir, la télévision algérienne a lu un message adressé par M. Bouteflika au Président palestinien Mahmoud Abbas à l'occasion du 26e anniversaire de la proclamation de l'État de Palestine à Alger. La presse privée se montrait aussi très discrète sur cette hospitalisation complètement passée sous silence par certains journaux. Seuls les quotidiens «El Khabar», «El Watan» et «Liberté» en ont fait état à la «une», avec des papiers courts reprenant les informations de la presse française. L'hospitalisation de M. Bouteflika, confirmée par un ministre français, a d'abord été annoncée par un quotidien régional, «Le Dauphiné Libéré».
Le Président algérien, qui a entamé fin avril un quatrième mandat à la tête de l'État, avait été soigné durant près de trois mois l'année dernière à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris, à la suite d'un accident vasculaire cérébral. Il avait déjà séjourné en 2005 trois semaines dans cet hôpital où il avait été opéré d'un «ulcère hémorragique».Une ambulance escortée par plusieurs voitures avait quitté l'établissement grenoblois, selon des journalistes de l'AFP. La police a confirmé que M. Bouteflika était dans le cortège qui devait prendre la direction de l'aéroport de Grenoble, où le Président algérien était arrivé discrètement jeudi dernier. Les raisons qui ont motivé son hospitalisation demeurent inconnues, Alger étant resté muet sur le sujet, de même que la direction du Groupe hospitalier mutualiste dont fait partie la clinique. Selon le quotidien régional «Le Dauphiné Libéré», qui a révélé la présence de M. Bouteflika à Grenoble vendredi, celui-ci a été hospitalisé dans un service de cardiologie et maladie vasculaire, où travaille un professeur de cardiologie qui officiait auparavant à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris. Le Chef de l'État algérien avait été soigné dans cet établissement durant près de trois mois l'an dernier à la suite de son accident vasculaire cérébral. Depuis le début de son quatrième mandat fin avril, M. Bouteflika n'a fait que de rares apparitions publiques, en fauteuil roulant, alimentant les rumeurs sur son réel état de santé. s