20 Juin 2014 À 16:13
Célébrée dans le monde entier, la fête de la musique marque l’arrivée de l’été qu’elle accueille en fanfare. Chaque année, le 21 juin est une date spéciale, synonyme de fête, de veillée nocturne, de partage et de musique. Pour fêter ce jour comme il se doit, plusieurs manifestations musicales seront proposées au public marocain.
Les associations Droit de cité, Sqala et Marocains organisent, aujourd’hui à partir de 18 h, la «Fête de la musique plurielle» sur l’esplanade de la Sqala de Casablanca. Les initiateurs du célèbre événement «Escale à la Sqala», rendez-vous mensuel de la jeunesse marocaine, proposent aux Marocains de venir découvrir des groupes composés de jeunes artistes issus des différents quartiers et de la médina de Casablanca. Des shows de jeunes slameurs et rapeurs en herbe, mais aussi des défilés de mode et la présence d’un invité de marque : Jauk Elmaleh. Précurseur de la fusion en France dès les années 60 et musicien aux multiples facettes, Jauk Elmaleh reflète la symbiose entre les cultures judéo-berbères, arabe et chrétienne. Un parfait exemple de la diversité ethnique et culturelle propre au peuple marocain à découvrir aujourd’hui, à 18 h à la Sqala.
À l’autre bout de la ville, Saad Lamjarred est attendu au Morocco Mall pour un concert qui s’annonce grandiose. Un méga show inédit digne d’un «spectacle à l’américaine», selon les organisateurs, qui devrait en mettre plein les yeux aux fans du chanteur. DJ Van assurera la première partie de ce show qui devrait rassembler 6.000 personnes, selon les estimations des organisateurs. Considéré comme l’un des meilleurs chanteurs de sa génération, Saad Lamjarred a su séduire le public avec des titres phares comme «Salina Salina», «Lmima» ou encore la reprise de «Sa3a se3ida». Dans un tout autre registre, L’Orchestre philharmonique du Maroc (OPM) organise son traditionnel concert de la fête de la musique au Palace Es Saadi Gardens&Resort de Marrakech. Comme à son habitude, l’OPM fera les choses en grand, 80 musiciens seront réunis sous la direction du chef d’orchestre Laurent Noguès. Au programme, «Pomp and Circumstance, Marche n°1» d’Elgar, «Ouverture de la chauve-souris» de Strauss, «Danse d’Anitra» et «Danse arabe» de Grieg, «Deuxièmee mouvement de la Symphonie fantastique» de Berlioz, «Danses hongroises n° 1 et 5» de Brahms, « Danses slaves n° 3 et 8 op 46» de Dvorak… Et bien d’autres bijoux du répertoire classique qui régaleront les mélomanes.
De retour à Casablanca, l’Institut français organise ce soir, à 20 h 30, un concert du groupe Amnay, jeune groupe de Tinghir dont le dernier album, «Tarwan n-durar (les enfants des montagnes)», rend hommage aux habitants des montagnes. Suivi par un concert de la Réunionnaise Maya Kamaty, lauréate du Prix des musiques de l’océan Indien qui récompense chaque année les meilleurs nouveaux talents malgaches, mauriciens et réunionnais. Un programme riche et diversifié attend donc les Marocains aujourd'hui 21 juin. Un panel d’univers et de registres différents qui devrait ravir jeunes et moins jeunes et leur donner envie de danser jusqu’au bout de la nuit.
Imaginée en 1976 par le musicien américain Joel Cohen qui travaillait à cette époque pour Radio France Musique. Il proposa à cette chaine de radio de programmer des «Saturnales de la musique» pour marquer le 21 juin et le 21 décembre, tous deux jours de solstices. Il suggéra l’idée que des groupes de musiques jouent le 21 juin au soir, jour de l’été boréal (de l’hémisphère nord). Après les élections présidentielles françaises de 1981, cette idée a été adaptée par Maurice Fleuret (musicien et organisateur de festivals de musiques) et instaurée en France par Jack Lang, alors ministre de la Culture. Sa première édition a lieu le 21 juin 1982, mais elle a été officiellement déclarée le 21 juin 1983. Forte de son succès, depuis 2011, cette fête s'est complètement internationalisée. En moins de trente ans, elle a été reprise dans 110 pays sur les cinq continents et dans les deux hémisphères. Aujourd’hui, plus de 340 villes célèbrent la Fête de la musique dans le monde.