30 Avril 2014 À 14:49
«La Méditerranée en question» est la thématique du colloque international qui connaitra l’intervention de plusieurs spécialistes et intellectuels venus de différents pays, notamment d’Algérie, de Tunisie, de Libye, d’Égypte, du Liban, d’Italie, de France, d’Espagne et d’autres en dehors du bassin méditerranéen. «Les intervenants présents tenteront de recomposer un paysage qui vibre depuis des années déjà au rythme de mutations, de gestations et d’effervescences.
Les discussions et débats seront axés sur les expériences de réconciliation et de la transition démocratique, spécialement celles de l’Espagne, du Portugal et du Maroc. Sachant que notre pays est considéré comme étant leader dans le monde arabe par rapport à la réconciliation interne, au moment où le bassin méditerranéen passe par une crise aigüe dans l’exercice démocratique, révélant par ailleurs des problèmes économiques, sociaux et de gestion. Et pour ne pas sortir de notre volet du septième art, nous avons sollicité des acteurs et cinéastes portugais pour présenter l’expérience du Portugal dans ce domaine, tout en projetant des films qui mettent en exergue ces questions. Le but étant de soulever des problématiques communes à la Méditerranée à travers le cinéma», souligne Abdesslam Bouteyeb, directeur général du Festival et président du Centre de la mémoire commune pour la démocratie et la paix. Dans le même objectif, d’autres professionnels des deux rives sont invités pour mener des débats autour des films projetés, dont la majorité aborde des problématiques et questions se rapportant à la Méditerranée.
«Ce n’est pas aussi évident de trouver des films qui répondent strictement à la thématique. Mais, nous faisons en sorte de mener un dialogue ouvert entre professionnels et penseurs pour donner la parole à tout le monde. C’est, d’ailleurs, le but de cette manifestation artistique qui se veut en même temps un espace de consécration de la mémoire commune de la Méditerranée». C’est aussi le cas des masters qui sont conçus cette année autour du thème «Cinéma et démocratie» et seront animés par Mohamed Achaari, Noureddine Sail, Salah El Ouadiî et Bilal Marmid du Maroc, l’Égyptien Sameh Sriti et les Espagnols Manuel Rosado et Paula Carole qui apporteront leur regard sur le sujet.
Les deux compétitions officielles concernant les longs métrages et documentaires seront départagées par deux jurys présidés, respectivement, par l’écrivain Mohamed Achâari et le philosophe franco-mauricien Khal Torabully. Un comité scientifique, conduit par l’historien marocain Moussaoui Ajlaoui, décernera le Prix du Centre de la mémoire commune pour la démocratie et la paix, pour le meilleur long métrage ou film documentaire abordant la thématique de la mémoire commune.