Naissance de SAR Lalla Khadija

Des marionnettes géantes en parade

15 Mai 2014 À 15:57

Le cinquième festival «Allons au théâtre» s'est ébranlé par une parade de marionnettes géantes et un spectacle avant-goût de rue, mercredi sur la place des Nations unies à Casablanca, pour faire la fête en cette journée du théâtre national et surtout pour aller à la rencontre du public.

Cette parade d'ouverture en plein air est une invitation au partage avec le public casablancais dans la rue afin d'aller, grâce à la participation de jeunes médiateurs culturels, de professionnels du théâtre discutant avec le public, leur expliquant cet art de la représentation, mais aussi le programme du festival pour «chercher ces spectateurs qui ne vont plus dans les salles», a indiqué à la MAP le directeur artistique Rami Fijjaj. La ville de Casablanca ne manque pas de bâtiments de théâtre avec quatorze salles qui, toutefois, «ne marchent pas», mais «un vrai théâtre fait encore défaut à la métropole», a-t-il expliqué, affirmant que, dans un souci d'élargissement et de redynamisation du théâtre, ce festival va contribuer à «faire bouger les choses». Des programmateurs et des directeurs de théâtre étrangers vont assister aux spectacles de ce festival, une sorte de tremplin des meilleurs spectacles des saisons de 2012 et 2013 avec l'ambition qu'ils soient ainsi exportés en dehors du Maroc. Il se décline en sept spectacles, une sélection de pièces de 2012 et 2013 et une programmation artistique de divers styles populaire, burlesque, expérimental, pour familles ou enfants et même contemporain.

C'est une brochette de programmation ainsi proposée pour permettre au public de découvrir ou de redécouvrir cet art comme en ouverture du bal la célèbre pièce théâtrale «Al Harraz», mise en scène dans les années 70 par le talentueux dramaturge Tayeb Saddiki sur un texte de feu Abdeslam Chraibi. Avec des scènes chatoyantes, des tableaux de danse et des chants, cette pièce est revisitée par Mohamed Zouhir avec la scénographie de Saddiki avec un autre casting et de nouveaux comédiens et surtout la cerise sur le gâteau Moulay Tahar Asbahani (membre de la troupe de Jil Jilala), qui avait à l'époque joué le rôle de la belle et gracieuse «Aouicha» et qui rejoue, une quarantaine d'années plus tard, mais le rôle de «Al Harraz», cet homme du Hijaz qui avait débarqué dans la ville d'Azemmour en quête d'amour. La programmation du festival offre différents goûts avec «Au suivant», prix de la mise en scène au Festival national de Meknès l'année dernière, «Walou», «Saadane», un spectacle pour le jeune public, et «Larmes au Khôl», grand prix du Festival de Meknès de 2013. 

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