22 Mai 2014 À 15:35
L’année scolaire s’est écoulée rapidement. Si pour certains, cette fin de l’année est synonyme de vacances et de repos, pour d’autres il s’agit d’une période difficile : la période des examens. C’est la dernière ligne droite pour les révisions et il est temps pour les élèves de passer à la vitesse supérieure. La première règle à retenir pendant la préparation de l’examen est la bonne organisation. En effet, la meilleure manière de s’y prendre est d’apprendre les leçons progressivement. C'est-à-dire que pendant toute l’année scolaire, l’élève doit avoir une bonne concentration et prendre des notes lors des explications afin de se remémorer plus facilement les idées et les mots-clés.
Malheureusement, cette règle n’est pas toujours facile à appliquer. Et c’est là où intervient le rôle des parents qui doivent aider leur enfant à mettre toutes les chances de réussite de son côté. Par des petits gestes quotidiens, ils peuvent apporter leur soutien à leur bambin pour qu’il puisse préparer plus sereinement les épreuves, en le conseillant et en le poussant à ne pas baisser les bras et à rester concentré sur l'objectif en lui montrant qu'ils ont confiance en lui. Les parents doivent faire en sorte que leurs enfants restent positifs et optimistes. Cela leur permettra de mieux gérer le stress, même si la gestion de tension dépend plus de la personnalité de l’enfant et de son investissement au cours de l’année.Pour la période des révisions intenses, il est recommandé d’arranger son emploi du temps en déterminant à peu près la durée des révisions pour chaque matière, sans oublier de se reposer de temps à autre. L’élève peut également faire des mini-tests. En relisant les leçons et en faisant les exercices pour les matières scientifiques, il pourra mieux se remémorer les cours qu’il a appris.
Les parents peuvent aider leur enfant sur ce point en planifiant avec lui les révisions, à condition que cela ne soit pas de façon «agressive». S’ils sentent qu’il est stressé ou énervé, il vaut mieux se tenir à l’écart et laisser l’enfant réviser tout seul. Par contre, ils doivent rester vigilants quant à la santé de leurs enfants. Ces derniers doivent bien dormir durant la période des révisions et surtout à la veille du jour de l’examen. Un bon sommeil s’impose pour reposer le cerveau afin de lui permettre de bien ranger et d’enregistrer les données. Bien dormir permet d’emmagasiner des informations, de favoriser le bon fonctionnement de la mémoire, d'aider à trier les données et de mieux se concentrer. Alors, pour que le sommeil soit réparateur et aboutisse aux résultats escomptés, il faut pratiquer une activité physique régulière, se ménager un temps calme avant la nuit, se coucher à une heure fixe et apprendre à gérer au mieux son stress. Il faut également surveiller l’alimentation de l’enfant. C’est un élément non négligeable pendant la période de préparation des examens. Celle-ci doit être équilibrée et riche en vitamines (légumes et fruits) et il ne faut surtout pas sauter de repas.
Le jour de l’examen, il faut demander à son enfant d’éviter d’être perturbé par des éléments extérieurs qui ne feraient qu’augmenter son stress et pourraient avoir des conséquences néfastes sur la concentration. Cela suppose d’organiser ses déplacements en tenant compte des imprévus et préparer son sac la veille avec le matériel nécessaire aux épreuves de la journée, sans oublier les documents qu’on peu lui demander (la convocation, la carte d'identité…). Pour éviter de stresser, il est également important d'arriver au centre des examens au moins vingt minutes à l'avance. Cela permet à l’élève de prendre sa place et d'avoir le temps de bien se concentrer. Après la distribution des épreuves, il convient de lire attentivement les sujets et les questions avant de répondre. Cela l'aiderait à se mettre dans le contexte. Pour ne pas perdre de temps, il vaut mieux sauter les sujets difficiles pour les finir en dernier. Le brouillon est nécessaire pour organiser ses idées. Et enfin, il ne faut pas se précipiter pour finir l’examen avant l’heure.
«Pendant les révisions, ma fille perd l'appétit»
«Ma fille ainée va passer le bac cette année. Elle stresse beaucoup ces derniers temps à cause de cet examen. Pendant la période des révisions, elle perd généralement l’appétit, mais cette fois c’est pire. Elle ne mange presque rien du tout et elle ne dort pas bien non plus. Sa mère et moi, nous commençons à nous inquiéter sérieusement à son sujet. On craint que cette “obsession” de vouloir décrocher le bac à tout prix ait de mauvaises conséquences sur sa santé. Quand je lui dis que je veux l’aider dans ses révisions, elle refuse et se met en colère. Elle me dit qu’elle n’est plus petite et qu’elle peut très bien se débrouiller toute seule pour réviser. Nous ne savons plus quoi faire pour l’aider à gérer son stress pour bien passer ses épreuves».
«Si les parents sont sereins et confiants, l’enfant le sera par ricochet»
Comment les enfants doivent-ils s’y prendre lors des révisions ?Les bonnes habitudes s’apprennent très tôt. Il est nécessaire d’apprendre à l’enfant à être autonome très vite, tout en supervisant au début ses résultats. Les révisions doivent commencer depuis le début de l’année, pour rattraper n’importe quelle lacune ou n’importe quel retard, mais aussi pour faire les révisions sans stress et être à jour. Le meilleur moyen est d’installer un rituel de révision au quotidien : l’enfant en rentrant de l’école prendra son goûter et une demi-heure pour se reposer, avant d’entamer ses révisions. Choisir pour cela un endroit calme et l’éloigner de toute source de distraction (télévision, ordinateurs, consoles, mobiles…) Cela c’est pour le «où» et le «quand» du rituel, pour le «comment» on peut laisser à l’enfant le choix de la méthode, tout en structurant : les exercices d’abord, la révision ensuite, et enfin les recherches. Pour la méthode, soit il fera une relecture quotidienne des dernières leçons de toutes les matières, soit il refera la lecture des leçons d’une seule matière par jour. Cela dépend de son approche de la mémorisation, faites-lui confiance pour choisir la méthode qui lui convient le plus.
Quelles sont les erreurs à ne pas commettre ?L’assister pendant tout le temps du travail, faire les choses à sa place, lui crier dessus parce qu’il ne comprend pas, trop se détacher (il est important de rester disponible au cas où il a besoin d’explications, ou pour vérifier de temps en temps ses connaissances), lui imposer une méthode de mémorisation, l’exposer à des distractions, envoyer l’enfant dans un endroit isolé (il est préférable de le garder dans un espace qui reste ouvert sans être distrayant : une table de salle à manger dans la cuisine peut faire l’affaire), charger l’emploi du temps de l’enfant avec plusieurs activités qui peuvent vite devenir une source de stress pour tout le monde, s’y prendre à la dernière minute tout en le mettant sous pression. Voilà quelques erreurs communes, qui font que les devoirs peuvent vite se transformer en une corvée et pour l’enfant et pour les parents.
Quel est le rôle des parents pendant cette période difficile ?Le rôle des parents est de guider, cadrer et superviser, sans trop s’impliquer ni vouloir tout contrôler. Quand on a un enfant qui a du mal à démarrer ses révisions, il est nécessaire d’être présent pendant les 5 premières minutes, avant de se détacher et le laisser faire. C’est aussi le moment de s’investir un peu plus, en l’interrogeant et en vérifiant ses connaissances à la fin des révisions.Les parents doivent aussi veiller à libérer l’enfant des activités qui peuvent l’épuiser et impacter sa concentration et son énergie. C’est le moment de réduire le temps passé devant les écrans pour regarder la télé ou pour jouer. Surveiller de près l’alimentation et le sommeil de l’enfant, son rythme biologique doit être respecté, et toute sa concentration et son énergie en dépendent. Et dans ce sens, lui accorder 5 minutes de pause au bout de chaque demi-heure ou 10 minutes après une heure selon son âge et le temps consacré aux révisions.
Comment aider son enfant à limiter son stress ?Le moyen le plus simple est d’arrêter de le stresser en premier lieu, et le moyen le plus efficace est d’arrêter de se tourmenter soi-même. L’enfant est comme une éponge qui absorbe les émotions de ses parents, même quand ils ne les expriment pas verbalement. Et c’est bien connu, le stress est contagieux. Si les parents sont sereins et confiants, l’enfant le sera par ricochet. Et pour y arriver, la méthode est tout aussi simple et évidente : s’y prendre très tôt, installer un rituel quotidien, et rattraper toute lacune avant que cela ne s’accumule et devienne décourageant ou insurmontable.