Salon international de l'agriculture de Meknès

La BID accordera 400 millions de dollars au Maroc en 2015

Le groupe Banque islamique de développement (BID) soutiendra les investissements du Royaume dans des projets d'infrastructures. Il compte également se positionner sur le marché naissant de la finance islamique au Maroc en développant des partenariats avec des banques de la place et étrangères. À la clé, plusieurs formules : prises de participation, lignes de financement et assistance technique.

La BID a organisé le 4 décembre à Casablanca une cérémonie de récompense des meilleurs business plans d'entrepreneurs d'Afrique subsaharienne. bPh. MAP

06 Décembre 2014 À 15:22

Le groupe Banque islamique de développement (BID) compte accorder au Maroc un financement de quelque 400 millions de dollars en 2015. Objectif : «soutenir les investissements du Royaume dans le développement de gros projets d'infrastructures», confie au journal «Le Matin», Abderrahman El Glaoui, directeur du bureau régional de la BID au Maroc, en marge d'une cérémonie de récompense des meilleurs business plans d'entrepreneurs d'Afrique subsaharienne, le 4 décembre à Casablanca. El Glaoui affirme, par ailleurs, que le volume des approbations financières annuelles du groupe au Maroc tourne autour de 200 à 400 millions de dollars. «Nous avons financé de grands projets d'infrastructures dans le pays comme les autoroutes, des projets avec le groupe OCP et l'ONEE aussi bien dans le domaine de l'électricité que de l'eau», indique le directeur du bureau régional du groupe.

La BID ne cache pas ses ambitions de se positionner sur le futur marché de la finance islamique au Maroc. Pour El Glaoui, la stratégie déjà déployée par la Banque consiste à soutenir le développement de cette activité dans l'ensemble de ses pays membres (au nombre de 52, dont le Maroc), disposant d'un cadre juridique approprié régissant l'offre et la gestion des produits de la finance islamique. «Cela va être le cas au Maroc après la publication de la nouvelle loi bancaire. Une fois le texte en vigueur, il est fort probable que le groupe BID puisse accompagner un certain nombre de partenaires bancaires aussi bien marocains qu'étrangers», nous confie El Glaoui. À l'en croire, l'intervention de la BID pourrait prendre plusieurs formes. Ainsi, il pourra s'agir, selon lui, d'une assistance technique, d'une ligne de financement ou encore d'une prise de participation dans le capital des institutions bancaires qui devront être créées suite aux autorisations d'exercice à délivrer par les instances de régulation de l'activité. «Nous avons mené des négociations avec nos partenaires au Maroc et nous disposons déjà d'un certain nombre de pistes pour nos futures interventions», ajoute El Glaoui, sans toutefois piper mot ni sur la nature de ces négociations menées ni sur le nom des institutions concernées. Pour lui, le potentiel de la finance islamique au Maroc est important, certes, mais il dépendra naturellement du niveau de compétitivité des institutions spécialisées qui seront créées et des guichets de la finance islamique qui seront ouverts par les banques existantes. «Si le produit correspond aux attentes des clients en termes de qualité, d'utilité et de coût, le potentiel sera forcément important. Si ce n'est pas le cas, précise-t-il, il le sera automatiquement moins». 

Copyright Groupe le Matin © 2025