19 Mars 2014 À 15:16
U ne guerre sans merci a été livrée contre les bidonvilles. Certaines batailles ont, certes, été remportées, mais qui peinent à éradiquer ce fléau et à en débarrasser la métropole de manière définitive. Le cumul d’années d’anarchie, où les autorités laissaient pousser ces habitations indignes, par laxisme ou autre, a fait que leur disparition est loin d’être chose acquise aujourd’hui. D’ailleurs, Casablanca a déjà raté un rendez-vous crucial, celui du programme «Ville sans bidonvilles» à l’échéance 2012. Là, c’est parti pour l’horizon 2015 et l’on met les bouchées doubles afin d’être à l’heure cette fois-ci.
Nouvelle localité à être dans le collimateur, Douar Oulad Saïd Laâmamra qui abrite 240 familles vivant dans des conditions précaires. Relevant de la commune rurale d’Oulad Saleh dans la province de Nouaceur, cette bourgade va bénéficier d’un programme de restructuration qui se scinde en plusieurs volets. Un accord de partenariat vient d’être entériné en ce sens. Différentes parties prennent part au projet, à savoir le ministère de l’Intérieur via la direction générale des collectivités locales, le ministère de l’Habitat, l’Agence urbaine, la province de Nouaceur, le conseil de la région du Grand Casablanca, le Groupe Al Omrane, Lydec et, bien entendu, la commune rurale d’Oulad Saleh.
Tout d’abord, il est question de mener une opération de relogement au profit des 240 ménages. Le projet s’étalera sur une superficie de 5,4 ha et nécessitera une enveloppe de 64 MDH. La ventilation du financement fait ressortir que les bénéficiaires devront s’acquitter de la somme globale de 22,5 MDH, le reste étant à la charge des partenaires, à savoir le ministère de l’Intérieur (10 MDH), le conseil de la région (7 MDH), la commune rurale d’Oulad Saleh (10 MDH), en plus de la contribution du Fonds solidarité habitat (4,5 MDH) et le Fonds de développement rural (10 MDH). Le programme est également porteur d’une volonté de désenclavement du Douar Oulad Saïd Laâmamra. Il est question du développement du réseau routier alentour. En effet, le projet englobe la construction d’un réseau constitué de routes essentielles au désenclavement de toute la région ciblée, l’optique étant d’opérer une ouverture du Douar Oulad Saïd sur son environnement.
Parallèlement, le programme comporte inéluctablement un projet de raccordement au réseau d’eau potable et d’assainissement, l’éclairage public n’étant pas en reste. Afin d’assurer la supervision du projet, une commission de contrôle et de suivi sera mise en place, à la tête de laquelle siègera le gouverneur de la province de Nouaceur. Cette instance aura pour mission de s’assurer de la réalisation du projet dans le respect des clauses contenues dans le partenariat, et ce, conformément aux normes et aux délais arrêtés à cet effet.