25 Août 2014 À 16:19
L’initiative est sans précédent et elle est pour le moins louable. Une campagne de propreté hors du commun a été lancée, à Hay Hassani, au niveau des cimetières que recense le territoire de la commune. En effet, initiée par l’autorité locale relevant de l’annexe administrative Sidi Al-Khadir, avec la collaboration des employés de la Promotion nationale, cette campagne s’est déjà déclinée par une première opération au niveau du cimetière «Chelh». Celle-ci consiste en des actions de nettoiement et d’entretien, afin de débarrasser les lieux des amoncellements de déchets laissés par des visiteurs peu à cheval sur la sauvegarde de l’environnement. Des lieux qui, de surcroît, ont une symbolique spirituelle particulière et dont l’état revêt l’aspect d’indicateur du degré de civilisation et de l’enracinement des valeurs humaines au sein d’une population. «Cette première opération s’est déroulée dans une ambiance emprunte de foi religieuse et de culture de la citoyenneté, à travers une participation soutenue et continue dans cette œuvre de charité», indiquent les organisateurs. Cette action vient à point nommé, vu l’état de délabrement qu’a connu le cimetière durant des années.
De surcroît, vu que les opérations d’inhumation ont cessé depuis longtemps à cause de l’absence de conditions élémentaires de propreté et de sécurité, le cimetière concerné s’est transformé en abri aux individus recherchés et en terreau de la délinquance. «L’initiative a eu un écho très favorable auprès des riverains qui considèrent ce travail, sur les plans religieux et humain, comme étant une façon de manifester le respect dû aux morts, tel qu’il est fortement indiqué par notre religion, l’Islam. Pour les employés de la promotion nationale, il était question de mettre en œuvre ces mêmes valeurs à travers la réhabilitation des cimetières, leur nettoiement et l’enlèvement des mauvaises herbes qui ont envahi les lieux», souligne-t-on. Par ailleurs, il est à rappeler qu’une étude publiée en 2013 par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) avait tiré la sonnette d’alarme sur l’état de délabrement avancé que connaissent les cimetières au Maroc. L’étude en question avait clairement mis l’accent sur l’absence de respect dû à ces lieux censés être sacrés, mais qui sont le théâtre de comportements déplorables, voire délictueux dans certains cas. Ce travail a eu la latitude de mettre en avant l’urgence d’engager une réelle réhabilitation des cimetières.