07 Juin 2014 À 16:13
HR Access, expert de la gestion des ressources humaines, récidive et arrive avec, dans ses valises, une deuxième édition du «Baromètre RH» qui, à l’instar de la première, apporte un éclairage sur les évolutions de la fonction RH mais qui s’en distingue tout de même par quelques nouveautés notamment l’extension de la zone géographique couverte par l’enquête qui se limitait jusque-là aux pays du Maghreb, par l’inclusion de deux pays de l’Afrique de l’Ouest à savoir le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Le choix de ces deux pays, nullement fortuit, s’est fait sur la base des caractéristiques communes qu’ils partagent avec le Maroc, l’Algérie et la Tunisie. L’autre nouveauté est l’introduction des managers en tant que nouvelle cible de l’enquête, au même titre que les DG et les DRH, un triptyque qui permettra à l’enquête de générer une vision globale sur la fonction RH, rehaussée par le choix des thèmes ayant fait l’objet des questionnaires tels que la stratégie de l’entreprise, les enjeux de la fonction RH, les technologies dans la gestion de l’entreprise, le rôle du management, thèmes auxquels est venu s’ajouter, pour cette édition, celui de la Responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) qui suscite de plus en plus l’intérêt des dirigeants.
Ainsi, 199 entreprises et 225 personnes ont participé à l’enquête menée entre février et avril 2014, dont 80% appartiennent au secteur privé, 54% occupent des fonctions en ressources humaines et 72% siègent au comité de direction de l’entreprise contre 59% en 2012. «Premier constat, la fonction ressources humaines devient beaucoup plus importante qu’elle ne l’était il y a deux ans», souligne Raouf Mhenni, Managing Director International Operations de HR Access, lors de la conférence de presse organisée à Casablanca pour la présentation des résultats du Baromètre 2014. Un constat que confirme un taux de 59% pour ce qui est de la participation de ces mêmes répondants à la prise des décisions stratégiques pour l’entreprise.
Toujours dans le volet «Stratégie de l’entreprise», il ressort de l’enquête que 61% des entreprises ont procédé à une restructuration entre 2012 et 2014, concrétisée pour 70% d’entre elles par une refonte de l’organisation du travail, pour 43% par la modernisation des outils de travail et pour 40% par la remise à niveau des collaborateurs. Tout ceci démontre l’importance accrue réservée à l’optimisation de la performance organisationnelle et le rôle des ressources humaines en tant que composante essentielle dans ce processus.DG, managers et DRH, interrogés sur leurs attentes de la fonction RH, se sont accordés sur le fait que celle-ci devrait s’aligner sur la stratégie de l’entreprise et développer ses talents tout en s’appliquant à l’augmentation de la productivité des collaborateurs et des équipes. Par contre, la direction générale n’attend pas de la DRH la réduction des coûts liés à la fonction RH, ni la communication et le suivi réguliers des tableaux de bord RH et reporting.
Concernant la valeur ajoutée de la fonction RH, managers et DRH se trouvent sur la même longueur d’onde, lui attribuant un grand mérite en matière d’attraction et de rétention des talents (68 et 71%), de motivation des collaborateurs (60 et 70%) et de développement des carrières par la création d’opportunités de mobilités internes (57 et 52%). Les DG de leur côté sont du même avis concernant les deux premiers points, mais ne concèdent à la fonction RH que très peu de valeur ajoutée pour ce qui est du troisième point. Toutefois, si l’on se réfère au baromètre de 2012, on constate que la perception qu’ont les DG de la valeur ajoutée de la fonction RH a bien changé, plaçant l’humain au centre de ses préoccupations. En effet, 73% des décideurs pensent que la valeur ajoutée de la DRH se trouve dans la gestion des compétences contre 56% en 2012 et 67% d’entre eux pensent qu’elle réside en la motivation des collaborateurs contre seulement 44% en 2012. Mais aussi 67% pour l’attraction des talents contre 56% en 2012 et 47% pour la gestion de la relation sociale contre 11% en 2012.
Le volet de l’enquête consacré aux technologies et à leur introduction dans la gestion des RH révèle que le budget annuel alloué à l’acquisition de nouveaux outils informatiques devient une donnée importante pour l’atteinte des objectifs d’amélioration de la fonction RH, un budget estimé à moins de 10.000 euros par 50% des répondants et entre 10.000 et 49.999 euros pour 37% des répondants. Pour ce qui est du SIRH, 21% n’en disposent pas, 45% des entreprises disposent d’un produit développé en interne et seuls 18% en ont achetés et installés. Quant à l’utilisation de la technologie web, 34% des répondants se déclarent satisfaits contre 59% qui le sont moyennement. L’utilisation des Smartphones dans la GRH n’intéresserait que 32% alors que 27% ne prévoient pas de le faire. Concernant les réseaux sociaux, les responsables RH y ont recours essentiellement pour le recrutement (57%), la communication (53%), la promotion de l’entreprise (38%) et la formation (38%).
Le volet de la RSE met en exergue le rôle des DRH dans le déploiement d’actions sociales au sein de leurs entreprises. En effet, 59% des DRH pensent que la RSE est une véritable opportunité et 84% déclarent avoir déployé des actions d’intérêt général dont l’objectif est d’améliorer le climat social dans l’entreprise (83%), le bien-être du collaborateur (68%), l’image de l’entreprise (31%) ainsi que les aspects écologique et éthique (31 et 22%).Globalement, le Baromètre RH 2014 a permis de mettre en évidence l’évolution de la fonction RH en l’espace de deux ans et de cerner le rôle à caractère multidimensionnel qu’elle a commencé à jouer en tant qu’acteur majeur dans la stratégie de l’entreprise.