15 Mai 2014 À 16:30
Les 16 et 17 mai, le public de la ville bleue accueillera une brochette d’artistes de renom d’ici et d’ailleurs, tous styles confondus. Du chanteur de raï algérien Faudel à la diva marocaine de la soul music Oum, en passant par le maâlem gnaoui et féru de jazz Majid Bekkas, les rythmes de carnaval de Sambatuc, le spectacle «Rallumer les étoiles, Kan ya makan» de Fatym Layachi, entre autres surprises, le programme de cette édition se veut éclectique, riche et diversifié.
Comme une pomme que l’on croque à pleines dents, cette édition signe le retour en force du festival Alegria, avec le même esprit et la même gageure : offrir aux festivaliers un voyage musical décoiffant. Sans frontières. Mais, au-delà de l’ambiance qui s’annonce d’ores et déjà fiévreuse, l’enjeu pour les organisateurs est de taille. Il s’agit d’abord de consolider les acquis des précédentes éditions. Puis, il sera question de conférer à l’évènement une dimension internationale. Ensuite, il s’agira de réunir tous les moyens susceptibles de révéler au monde entier les richesses culturelles, artistiques et touristiques de la ville de Chaouen.
Et enfin, l’objectif sera aussi de faire de ce festival un rendez-vous annuel, qui figure en bonne place dans l’agenda des grandes manifestations au Maroc et à l’étranger. Donc, plus qu’un festival de musique, plus que deux jours de détente et de partage, Alegria c’est aussi et surtout un projet ambitieux, vaste et généreux. Même avec un budget assez réduit, les organisateurs n’y vont pas de main morte. Nourris d’une grande passion pour la musique doublée de la volonté de faire de la ville de Chaouen une destination phare des mordus de la World Music, les organisateurs entendent pérenniser l’évènement. Et ils ont de quoi tenir. Rendez-vous donc ce soir et demain pour des heures de musique et des moments inédits.
«L'enjeu est de tout faire pour inscrire Alegria dans le palmarès des festivals du pays»
«Alegria» signe cette année son grand retour. Quel est l’enjeu de cette 8e édition du festival ?D'abord, saluons le retour de ce beau festival organisé dans cette belle ville. L'enjeu est de tout faire pour le pérenniser, l'inscrire dans le palmarès des festivals du pays, mais aussi faire bénéficier la ville d'un soutien économique et touristique important.
Le programme de cette année s’annonce éclectique et prend l’allure d’un voyage musical «Sans frontières»…Je vous remercie pour l'expression, oui ce programme reflète l'image de cette ville ouverte à toutes les cultures et à toutes les civilisations, bien que monté à la dernière minute, le plateau artistique géré par notre jeune directeur artistique Hicham Benabderrazek a pu rassembler des artistes de renommée.
Quel est l’apport du festival pour la ville de Chaouen ? Une grande visibilité à tous les niveaux, le festival est très médiatisé et participe au développement économique de Chaouen. L'impact de ce festival dépasse de loin les 2 jours que dure le festival.
Après une absence de deux ans, comment pourriez-vous refaire d’Alegria un rendez-vous incontournable d’envergure internationale ?C'est vrai que le festival a connu un moment d'arrêt pour multiples raisons, mais l'objectif de la Fondation Chefchaouen Art et Culture, appuyée par l'Agence du développement des provinces du Nord, le gouverneur de la province et la commune urbaine, est de relancer cet événement. Cette huitième édition est très spéciale, elle marque à la fois le retour d'Alegria et l'engagement de tous les acteurs à le placer bien haut et lui donner un caractère international.