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L’expertise aéronautique du Maroc se confirme

Au sein de la stratégie de développement industriel du Maroc (Pacte national pour l’émergence industrielle, initié en 2009), le secteur aéronautique a été identifié comme moteur de la croissance économique marocaine eu égard à son potentiel de création d’emplois et de valeur ajoutée.

L’Institut a mobilisé une enveloppe d’investissement de 72,2 MDH.

15 Février 2014 À 15:10

Le secteur aéronautique marocain connaît, actuellement, un essor considérable et un dynamisme qui n’est plus à démontrer. Le Maroc se positionne, désormais, en destination privilégiée de la sous-traitance aéronautique comme en attestent les implantations de références mondiales qui se succèdent. Au sein de la stratégie de développement industriel du Maroc (Pacte national pour l’émergence industrielle, initié en 2009), le secteur aéronautique a été identifié comme moteur de la croissance économique marocaine eu égard à son potentiel de création d’emplois et de valeur ajoutée. Le Maroc a su développer une base aéronautique compétitive et compte désormais une centaine d’opérateurs constitués majoritairement d’entreprises françaises (72%) et de PME marocaines (21%) gravitant autour d’EADS et de Safran. Le chiffre d’affaires du secteur au Maroc croît de 15% l’an depuis 2010. Les spécialistes du secteur anticipaient une croissance de 25% l’an à partir de 2013. Cette accélération de la croissance s’explique par l’installation depuis quelques années de grands groupes comme Safran ou plus récemment de Bombardier.

L’impact sur l’emploi est bénéfique

Le secteur compte actuellement 10 000 emplois et devrait en générer 15 000 nouveaux sur la période 2009-2015. L’activité des sous-traitants du secteur aéronautique au Maroc se concentre essentiellement sur le câblage, le manufacturing et la maintenance. À terme, le Maroc souhaite prendre une part croissante dans l’assemblage des sous-systèmes et la production de certains composants aéronautiques, ce qui nécessite la création de nouvelles compétences par la formation professionnelle, notamment des ajusteurs-monteurs. Compte tenu de ses compétences et de la présence au Maroc d’entreprises françaises du secteur aéronautique, l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) et le Groupement des industries marocaines de l’aéronautique et du spatial (GIMAS) ont signé une convention de partenariat le 29 octobre 2008 pour la mise en place de l’Institut des métiers de l’aéronautique (IMA). Cet appui a permis notamment au GIMAS d’assumer sa responsabilité de gestionnaire délégué du centre. L’IMA a pour mission d’assurer des formations adaptées à tous les profils (opérateurs, techniciens ou cadres intermédiaires), des formations avant embauche et à l’embauche ainsi que des parcours de perfectionnement en cours d’emploi, en vue de répondre aux besoins en compétences des entreprises du secteur de l’aéronautique. Afin de renforcer l’employabilité des jeunes formés à l’IMA et garantir des offres de formation de qualité en adéquation avec le marché du travail, ce centre fonctionne selon le principe d’une gestion déléguée aux branches professionnelles. L’État a ainsi délégué la gestion de l’IMA à une société de droit privé (IMA SA), dont le capital est détenu à 100% par le GIMAS dans le cadre d’une convention spécifique avec l’État.

Le GIMAS rassemble la quasi-totalité des entreprises aéronautiques et spatiales du Maroc (une centaine), dont de nombreux opérateurs français implantés au Maroc : Safran, Thalès, Nexans, Daher, Crouzet, CETIM (centre technique français des industries mécaniques)…En septembre 2013, S.M. le Roi, Mohammed VI avait inauguré, à Casablanca, l’Institut spécialisé dans les métiers de l’aéronautique et de la logistique aéroportuaire (ISMALA) de Nouaceur. Construit sur une superficie de 15 000 m2, dont 8 940 m² couverts, l’institut est organisé autour d’un grand hall industriel, reparti en secteurs et plateaux techniques destinés aux différents métiers de l’aéronautique et doté d’équipements à l’image des grandes entreprises de l’aéronautique. Mobilisant des investissements de l’ordre de 72,2 millions de dirhams, le nouvel Institut vient accompagner l’essor du secteur de l’aéronautique et la mise en œuvre du Pacte national de l’émergence industrielle, comme il répond aux besoins en ressources humaines, qualifiées et de haut niveau, des industriels aéronautiques implantés au Maroc, particulièrement ceux installés au niveau de l’aéropôle de Nouaceur.

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