01 Janvier 2014 À 15:33
L’inventeur marocain Youssef Aït Ali a mis au point deux appareils destinés aux chauffeurs et aux aveugles. Ces derniers permettent d’identifier les feux de signalisation (rouge, orange et vert) lors du lever et du coucher du soleil, ainsi que pendant la pluie et le brouillard.
Abdelaziz Oualyouddine, inventeur marocain, spécialiste en magnéto-hydrodynamique, a conçu un procédé innovant de détection d’eau souterraine. Son invention, qui a été brevetée, consiste en l’utilisation de la résonance magnétique nucléaire (RMN) pour détecter les flux d’eau en écoulement au sous-sol.
Le chirurgien marocain Saïd Razik, lauréat d’un Institut spécialisé d’ophtalmologie de renommée à Moscou, a réussi à inventer une méthode d’intervention chirurgicale plus efficace pour le traitement du décollement regmatogène de la rétine. Cette méthode consiste en la libération progressive du liquide sous-rétinien, effectuée par fractions au fur et à mesure qu’est cousu le matériau de plombage. Avec son invention, le docteur Razik a éliminé tous les inconvénients des méthodes traditionnelles de traitement du décollement de la rétine liées à un écoulement forcé du liquide sous-rétinien et, de ce fait, à une brusque chute de pression oculaire.
Une équipe de jeunes chercheurs de la fondation MAScIR a mis en place un processus permettant l’obtention de biocarburant de 3e génération à partir de micro-algues marines d’origine marocaine. Le projet a permis d’élaborer la première algothèque de souches marocaines possédant différents profils lipidiques et devant permettre d’obtenir une production industrielle de biocarburant optimisé et économiquement viable.
Le professeur El Mostapha El Mohaddeb a mis au point le stylo infrarouge dit «TBI» qui facilite la tâche lors d’une projection. Celui-ci assure plusieurs opérations innovantes : rembobiner, feuilleter, visualiser, retravailler, corriger, incorporer dans une présentation de type PowerPoint la session ou quelques pages, se servir éventuellement du TBI comme d’une télécommande de l’ordinateur, travailler ensemble en temps réel sur le tableau y compris par intranet et Internet.
L’inventeur marocain Majid El Bouazzaoui a mis au point une nouvelle technique pour l’accès au service de la visiophonie mobile à travers les réseaux classiques actuels au lieu de passer par les très coûteux réseaux dits UMTS et les téléphones portables de troisième génération.
Abdellah Chakroun est l’un des inventeurs marocains emblématiques. Il a quitté les bancs de l’école précocement, à l’âge de 15 ans, pour se consacrer à ce qui deviendra sa seule occupation et préoccupation depuis : l’invention. Ce natif de Tétouan ne vit, en fait, que pour l’invention, il la respire, il ne parle que d’elle, passe le clair de sa journée, parfois même au-delà pour faire avancer le domaine de l’invention. Il est insatiable, il passe d’une invention à une autre. Aujourd’hui, il cumule pas moins de 37 inventions dans divers domaines, dont deux brevetées.
Mais de toutes ces inventions, celle qui a le plus fait parler de lui est le «moteur rotatif rotor carré». Celui-ci est composé d’un rotor en forme carré arquée et d’un stator à quatre chambres, qui permet d’augmenter la puissance et la vitesse par rapport aux moteurs disponibles sur le marché et aussi diminuer la consommation du combustible. Cette invention brevetée en 2005 au Maroc et en 2006 à l’international lui a valu des propositions ahurissantes. Il en est ainsi d’une offre française, tenez-vous bien, de 308 millions d’euros (4,27 milliards de DH !), d’après le concerné. Une offre que notre inventeur s’est tout simplement permis le luxe de refuser, a-t-il affirmé. Motif : les demandeurs n’ont pas satisfait à une condition sur laquelle il n’était pas près de transiger : mentionner dans le contrat que cette invention a été achetée à l’inventeur marocain Abdellah Chakroun qui réside au Maroc. Or, nous indique-t-il, les auteurs de cette proposition veulent lui procurer la nationalité française pour que l’invention en question soit considérée française.
Et ce n’était pas la seule offre qu’il a reçue au sujet de cette invention et d’autres, mais ces offres lui ont été adressées souvent d’une manière indirecte, ce que l’inventeur marocain n’accepte pas, indique-t-il. S’agissant de la piste marocaine, c’est l’impasse. Le département de l’Industrie change de tutélaire, mais la donne ne change pas : pas de solution pour la valorisation et l’exploitation de cette invention, déplore-t-il. Un projet était en cours d’étude entre le ministère et l’Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale (Ompic), mais toujours rien, d’après Abdellah Chakroun.
En attendant une solution, l’inventeur est en train de mettre en place une société baptisée Abdellah MOTORS. Son objet : dispenser de la formation dans le domaine de l’invention pour mettre les bénéficiaires dans les conditions d’un inventeur professionnel. Cette entité ciblera notamment, d’après Chakroun, les étudiants des écoles de l’enseignement scientifique et technique et ceux de la formation professionnelle.Parallèlement, il poursuit ce qu’il sait le plus faire : inventer. Ainsi, après avoir inventé un téléphone qui transmet les odeurs en 2012, il travaille actuellement sur un autre qui transmet les formes et les couleurs, en un mot, de la matière ! A suivre.