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De nombreux projets dans le pipe pour Ciments du Maroc

Le groupe cimentier compte installer cette année un nouveau centre de broyage à Jorf Lasfar et lancer
un projet thermo-solaire, le tout pour 200 millions de DH. Il entend aussi doubler la capacité de sa centrale de Laâyoune et investir en Afrique.

Le dispositif industriel de Ciments du Maroc est constitué de trois usines (Aït Baha, Safi et Marrakech), un centre de broyage à Laâyoune et un centre d’ensachage à Jorf Lasfar. Ph. DR

28 Avril 2014 À 15:12

Gros projets d’investissement chez Ciments du Maroc. La filiale d’Italcementi va installer cette année un nouveau centre de broyage à Jorf Lasfar pour 170 millions de dirhams. Elle compte aussi lancer un projet thermo-solaire en partenariat avec Airlight Energy et Italgen Maroc Ener pour pas moins de 30 millions de dirhams. Dans la foulée, le groupe entend doubler cette année la capacité de sa centrale de Laâyoune et initier plusieurs projets sur le marché africain, sans livrer de détails. Si la filiale du groupe italien veut doper sa capacité dans le sud du pays, c’est que la consommation sur ce marché augmente et se situe aujourd'hui autour de 370.000 tonnes par an, avec des périodes de pointe. «Le marché Sud progresse d’environ 5% par an avec des pics et notre objectif est de répondre aux périodes de pointe et suivre la demande», explique au «Matin» Mohamed Chaïbi, président-directeur général de Ciments du Maroc. Le marché africain attise beaucoup l’appétit du cimentier. Pour développer son offre sur ce marché, Ciments du Maroc entend s’appuyer sur sa maison-mère déjà présente en Afrique subsaharienne notamment en Mauritanie et en Gambie. «En partenariat avec Italcementi, nous allons poursuivre le développement de nos activités sur toute la région eu égard au fort potentiel qu’elle représente», assure Chaïbi.

Seul bémol : la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest ne disposent pas de calcaire. Mais cela ne semble pas inquiéter le groupe. Il sait déjà comment y remédier : «nous procéderons par l’installation de broyeurs qui seront alimentés par du clinker importé du Maroc en priorité, sinon des pays d’Italcementi Group auquel nous appartenons», fait valoir le PDG de la filiale marocaine.Pour donner un réel coup de fouet à ses performances au Maroc et optimiser sa stratégie d’expansion à l’international, le conseil d’administration a approuvé dernièrement un projet de fusion du groupe avec sa filiale à 100%, Betomar, spécialisée dans les activités béton prêt-à-l’emploi et granulats. Pour Chaïbi, cette fusion s’inscrit dans le cadre d’une politique de restructuration des activités de Ciments du Maroc, de simplification de l’organisation de métiers complémentaires et d’une approche marketing baptisée par la maison, I.Nova, intégrée au niveau du groupe. Son objectif, permettre une optimisation des ressources et une mise en œuvre de synergies administratives, financières et commerciales.

Notons que les volumes de ventes du groupe marocain affichent en 2013, une hausse de 13% pour le béton-prêt-à l’emploi (BPE) et 7% pour les granulats. Cependant, contrairement aux marges granulats qui ont fortement progressé, celles du BPE ont connu une baisse sensible. Motif, une forte pression sur les prix et «la concurrence déloyale de certains opérateurs indépendants», explique le PDG. Globalement, le marché du ciment s’est affaissé de 6,3% l'année dernière, rappelle Chaïbi. Toutefois, le groupe a pu conserver sa part de marché en améliorant sa rentabilité, grâce à l’amélioration de ses coûts de production. La filiale du géant italien a engrangé l’exercice précédent 3, 623 milliards de dirhams de chiffre d’affaires, en très légère hausse de 0,6% par rapport à 2012. Son résultat net ressort quant à lui à 820 millions de dirhams, en progression de 23,1%. Effet de la dotation d’une provision pour dépréciation des titres de la société égyptienne Suez Cement Company moins importante en 2013, pour un montant de 103 millions de dirhams et l’enregistrement de plus-values générées par la cession de terrains non stratégiques qui se solde par un produit net de 26 millions de dirhams. Le dispositif industriel du cimentier est constitué de trois usines (Aït Baha, Safi et Marrakech), un centre de broyage à Laâyoune et un centre d’ensachage à Jorf Lasfar. Betomar dispose quant à elle de quatre carrières de granulat et de 23 centrales à béton implantées à travers les principales villes du pays.

Le groupe emploie 997 salariés répartis entre les activités ciment et matériaux. 

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