03 Décembre 2014 À 12:58
L’école nationale de commerce et de gestion (ENCG) de Kénitra a vécu à l’heure sud-coréenne. Cette manifestation culturelle et artistique, riche en couleurs et en saveurs, a été rehaussée par la présence de Taeho Lee, ambassadeur de Corée du Sud au Maroc. Elle a suscité l’intérêt d’un grand public venu à la découverte de la culture d’un pays devenu modèle de développement économique et technologique. Plusieurs étudiants de l’université Ibn Tofail et de l’ENCG ont salué cette initiative qui leur a permis d’établir un échange culturel avec les jeunes Coréens. Ces derniers ont animé une journée où la convivialité et l’esprit bon enfant étaient au rendez-vous.
Lors de son allocution d’ouverture, Sadok Khazrouni, directeur de l’ENCG a souligné que cet événement témoignait de l’intérêt particulier qu’accorde l’université Ibn Tofail et l’ENCG au «Pays du matin calme», en vue de s’ouvrir davantage sur ce pays dont la culture et la tradition remontent à la nuit des temps et de mieux connaître un véritable modèle de croissance économique. Il a en outre indiqué que la collaboration avec l’Agence coréenne de la coopération internationale (KOICA), se traduisant par la mise en place d’un dispositif d’enseignement de la langue coréenne, corroborait la volonté de cette grande école de munir ses étudiants des meilleurs outils culturels et linguistiques. En guise de conclusion, le directeur de l’ENCG a estimé que cette rencontre culturelle coréenne aurait un impact probant sur l’école en termes d’ouverture sur son environnement et de promotion de l’inter-culturalité.
Après avoir mis en exergue les profondes relations d’amitié liant les deux pays qui se sont illustrées par la récente visite au Royaume du Premier ministre de Corée du Sud, Chung Hong-won, l’ambassadeur sud-coréen a capté l’attention des nombreux étudiants en retraçant l’Histoire récente d’un pays qui, en l’espace de cinquante ans, a connu une ascension fulgurante. À l’époque pays agraire et pauvre, la Corée du Sud est devenue aujourd’hui une grande puissance économique. Selon le diplomate sud-coréen, cette évolution n’a rien de magique, elle est le fruit de la volonté d’un peuple qui croit aux valeurs du travail, du volontarisme, du sacrifice et de la solidarité. Il a rappelé, à cet égard, la crise économique de 1997 qui a frappé de plein fouet son pays et qui a été surmontée grâce au grand élan de solidarité du peuple sud-coréen. «Dans un pays aux conditions naturelles peu propices, la clé de la réussite réside dans le capital humain», a-t-il souligné. Il n’a pas manqué de rappeler que la Corée du Sud a consenti de grands efforts dans un système éducatif qui met en valeur l’esprit d’initiative et de créativité.
Cette première édition de «Into the Korean Embrace», à laquelle ont assisté le président de l’université Ibn Tofail, Azzeddine Midaoui et plusieurs enseignants et cadres universitaires, a été caractérisée par la présentation de récitals de musique coréenne et l’organisation d’expositions d’instruments traditionnels, de stands de lecture, de calligraphie et origami, de jeux traditionnels coréens et d’essayage de Hanbok (costume traditionnel) avec séance photos. Cette manifestation aux dimensions festives a aussi été l’occasion pour le public de faire connaissance avec l’art culinaire coréen. Cette initiative est à saluer. Elle peut être une source d’inspiration pour les autres grandes écoles et facultés des universités nationales. De leur côté, les opérateurs économiques doivent encourager de telles rencontres.