24 Juin 2014 À 18:51
Bonne nouvelle pour les clients des banques. Qu’ils soient particuliers ou professionnels, ils ont désormais une instance nationale qui prend en charge leurs réclamations et leurs différends avec leurs banques. Le tant attendu Centre marocain de médiation bancaire (CMMB) est désormais là et il entre en action. Pour en arriver là, il a fallu tout un parcours. À commencer par l’évaluation de l’ancien système, appelé tout court «Médiateur bancaire», dont les résultats se sont avérés maigres comparés aux attentes de ses initiateurs, en passant par l’initiation de ce nouveau centre, via une assemblée générale tenue il y a presque un an jour pour jour (26-6-2013). Il s’en est suivi une série de formalités juridiques et de procédures, puis la tenue de la première réunion du conseil d’administration en mars dernier officialisant la création de l'instance. Cette réunion a, en effet, permis de valider l’ensemble de la documentation du centre, qui a le statut d'association, et la désignation du médiateur, directeur du CMMB, Mohammed El Ghorfi.
Tout ce parcours a été retracé lundi dernier par Lhassane Benhalima, directeur de la supervision bancaire à Bank Al-Maghrib (BAM), lors d’une conférence de presse à Casablanca qui a porté sur l’annonce du démarrage effectif de ce centre et sa présentation. La communauté bancaire, sous la supervision de la Banque centrale, passe ainsi à un nouveau palier dans la médiation bancaire, en dépassant les limites de l’ancienne expérience qui a duré quatre ans. Et pour marquer cette rupture, l'on passe donc du médiateur à un Centre de médiation, doté d’une structure juridique et logé à Bank Al-Maghrib, au lieu du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), comme c’était le cas pour l’ancienne formule. Et pour cause. Les clients faisaient la confusion entre le médiateur et les banques, fait remarquer Benhalima. Les initiateurs de ce projet veulent donc éviter ce mélange des genres et faire ressortir l’indépendance de cette instance. Objectif : gagner la confiance et l’adhésion de la clientèle des banques, a indiqué El Hadi Chaibainou, directeur du GPBM.Le centre intervient à travers deux dispositifs de médiation : l’un institutionnel (procédure dite gratuite) pour les différends dont le montant est inférieur ou égal à 1 million de DH, et l’autre conventionnel (procédure dite payante) qui concerne les litiges au-delà de 1 MDH. Le premier dispositif est déjà opérationnel et le second est annoncé pour les mois qui viennent.