25 Octobre 2014 À 13:36
La situation actuelle des espaces verts de la cité des fleurs est au centre de toutes les controverses. Le moins que l’on puisse dire est qu’une simple visite à travers les principaux axes de la ville permet d’établir que son image paysagère nécessite un travail soutenu pour atteindre les objectifs environnementaux escomptés. Le plus inquiétant, cependant, est le déficit en espaces verts à même d’améliorer le cadre de vie des citoyens. À cela s’ajoute l’état de certains parcs, dont le Parc des villes jumelées. Lieu incontournable pour les visiteurs, ce patrimoine environnemental est soumis à une multitude de pressions qui le fragilisent et qui risquent de le dénaturer. Pourtant, des aménagements ont été entrepris, notamment les travaux de réhabilitation dudit parc lancés par S.A.R. la Princesse Lalla Hasna le 7 juillet 2000 dans le cadre de la campagne environnementale «Maroc Propre». Ce magnifique espace est un patrimoine de la ville qui se caractérise par une variété d’arbres, de palmiers, de massifs floraux, d’une grande superficie gazonnée, de voies, de bancs, de corbeilles ainsi que d’un éclairage nocturne adapté au paysage. Un budget de 3 millions de DH a été mobilisé par la Samir qui a signé une convention avec la commune urbaine de Mohammedia en vertu de laquelle la société prend en charge l’entretien et le gardiennage du parc pour une durée de cinq ans renouvelable annuellement par tacite reconduction. Néanmoins, d’aucuns ignorent l’utilité d’un tel espace dans la vie des habitants et dans une ville où l’essor des zones urbaines et industrielles accentue des rejets polluants.
Parmi les problèmes préoccupants, l’on citera l’avancée inexorable du béton de toute part du parc qui a posé de nombreux soucis environnementaux et contribué à défigurer le paysage urbain de la ville. Le parc est souvent utilisé pour abriter diverses manifestations (spectacles, foires, expositions, courses, etc.) qui attirent des milliers de personnes. Les spectacles cèdent la place à un paysage de désolation : le parc est jonché de débris, d’ordures et de papiers, le gazon et les plantes sont piétinés et abîmés. Ce manque de culture environnementale, mais surtout de civisme, nuit à l’image de marque de la ville.
L’absence de toilettes publiques mobiles accentue les problèmes et les comportements envers l’environnement portent atteinte à l’hygiène publique. Les marchands ambulants, l’absence de gardiens le soir, les stationnements et le lavage de voitures, la pollution, la densité de la circulation… autant de pressions et de comportements qui risquent de fragiliser ce lieu de vie et de loisirs.«La politique d’aménagement et d’équipement, souligne un acteur associatif, doit cibler notamment les quartiers populaires et s’étendre à la création de davantage d’espaces verts bien répartis à travers les axes vitaux de la ville».De même, la mise à niveau des parcs doit s’inscrire dans une ligne d’orientation visant à instaurer un essor équilibré de la ville pour lui restituer son image de cité des fleurs et de verdure.
«Rien n’a été fait pour sauver le Parc Mesbahiat qui s’étendait sur 12 hectares. Tous ses équipements sont irrécupérables et, à ce jour, il demeure toujours fermé. Quant au parc de la Colline, il continue de sa dégrader dans l’indifférence totale. Les promesses relatives à la mise à niveau de ce domaine vital n’ont pas été tenues», conclut-il.