L'humain au centre de l'action future

M'Hamid El Ghizlane à l’heure de son festival annuel

La localité de M'Hamid El Ghizlane organise son moussem annuel du 17 au 19 avril. Au menu, des activités artistiques, des compétitions sportives, des tables rondes et des actions humanitaires. Mais au-delà de son caractère festif et socioculturel, ce festival offre la possibilité aux petits fils du Saint Sidi Naji de reprendre contact avec leur terre natale et lui renouveler leur attachement ainsi qu'aux valeurs patriotiques de leurs ancêtres.

18 Avril 2014 À 11:52

Le moussem de Sidi Naji, un festival culturel et touristique qu’abrite chaque année la localité de M’Hamid El Ghizlane, se tient les 17, 18 et 19 avril 2014 sur le thème «les moussems religieux et l’éducation à la citoyenneté».

Organisé par «l’Association Sidi Naji pour la culture et le développement à M'Hamid El Ghizlane», avec l’appui de la préfecture de Zagora, cet événement se veut une vitrine de promotion du patrimoine culturel et artistique local. Les organisateurs ont concocté cette année un programme riche et diversifié visant à mettre en avant les spécificités de la région ainsi que son héritage séculaire, dont les prolongements débordent les frontières pour arriver jusqu’au Mali.

Ce pays frère présente en effet plusieurs traits culturels et civilisationnels similaires à ceux qu’on trouve à M'Hamid El Ghizlane. D’ailleurs, plusieurs ouvrages de Sidi Naji restent jalousement conservés au Mali.

Des chercheurs et des universitaires marocains animeront aux côtés de leurs homologues maliens et libyens des tables rondes autour de la richesse de la région et de ses atouts, son patrimoine et son legs ancestral. Les organisateurs du festival entendent ainsi contribuer aux efforts visant à classer cette manifestation par l’Unesco comme patrimoine immatériel mondial.

Par ailleurs, le festival fait la part belle aux activités socioludiques. Outre les compétitions sportives et les soirées artistiques, le public aura rendez-vous avec des spectacles pittoresques typiquement locaux comme la course des dromadaires ou encore les parades des arts équestres traditionnels. Parallèlement, des foires de l’artisanat seront organisées ainsi que des visites au musée des instruments traditionnels des nomades. Le but est de donner un coup de pouce au secteur du tourisme en mettant en avant les atouts de la région (produits artisanaux, produits du terroir, bains de sable…).

Le côté humanitaire ne sera pas en reste. La population profitera tout au long de ce festival des consultations et des soins médicaux offerts à cette occasion par des médecins bénévoles de différentes spécialités. «Nous voulons à travers ce festival créer une dynamique culturelle et socio-économique à l’échelle locale. Nous voulons aussi mettre en valeur la richesse de la région et promouvoir son histoire et, surtout, faire connaître le patriotisme de ses hommes et ses femmes», explique Mokhtar Labbali, membre du comité d’organisation. Mais au-delà de son caractère festif et socioculturel, ce festival offre la possibilité aux petits fils de Sidi Naji de reprendre contact avec leur terre natale et lui renouveler leur attachement ainsi qu'aux valeurs patriotiques de leurs ancêtres.

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