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Récital épatant à Paris de pianistes talentueux marocains

Les pianistes marocains Rita Saher, Dina Bensaïd et Marouan Benabdellah se sont produits en concert lundi dans un palace de luxe parisien, à l’initiative de l’association «Musicality-Club» et dans le cadre de la Carte blanche offerte au Maroc.

Les trois pianistes virtuoses ont porté haut les couleurs du Maroc et gratifié le public d’une prestation de qualité.

28 Juin 2014 À 15:07

Organisée en collaboration avec le Service culturel de l’ambassade du Maroc en France et le magazine «Pianiste» dédié à la musique classique et plus particulièrement au piano, cette manifestation prestigieuse marocaine a permis aux trois pianistes virtuoses de porter haut les couleurs nationales et de gratifier le public d’une prestation épatante. La décision de donner Carte blanche au Maroc est tout à fait normale eu égard à «ces artistes de talent qui sont révélateurs du développement culturel d’un pays qui soutient une quarantaine de festivals et deux orchestres symphoniques professionnels», affirme Nelly Jussmann, présidente de «Musicality-Club», association qui organise des concerts de musiciens internationaux connus et de jeunes interprètes talentueux dans des lieux choisis pour leur qualité acoustique, leur charme et une atmosphère propice à l’écoute. Lors de ce récital haut en couleur et 100% Marocain, qui s’est déroulé en présence notamment de l’ambassadeur du Royaume à Paris, Chakib Benmoussa, les très talentueux pianistes se sont admirablement distingués en réussissant à captiver les mélomanes et à réjouir les oreilles du public.

Rita Saher, qui avait joué pour le centenaire de la mort de Chopin en Autriche, a poursuivi son cursus musical à l’École normale de musique Alfred Cartot à Paris avec d’éminents professeurs. Elle se produit régulièrement en concerts au Maroc et à l’étranger, dont la consécration fut en 2012 à New York où elle donnait un récital au Carnegie Hall.

Quant à Dina Bensaïd, elle a commencé le piano à quatre ans à Casablanca avant d’être remarquée par Jacques Rouvier et d’intégrer le Conservatoire national supérieur de musique de Paris. Elle a fait ses débuts avec orchestre à l’âge de 15 ans et donne régulièrement des concerts tant au Maroc, en Europe qu’au Canada. Parallèlement à ses activités pianistiques, Dina est directrice artistique du Festival musical «Le Printemps des Alizés» d’Essaouira depuis 2011.Pour ce qui est de Marouan Benabdellah, il a fait ses études musicales au Conservatoire Béla Bartok puis à l’Académie Franz Liszt à Budapest, en Hongrie. Lauréat de plusieurs concours prestigieux, dont celui d’Arthur Rubinstein en 2011, il se produit souvent aux États-Unis (Carnegie Hall et Kennedy Center). Dans le cadre de cette même manifestation d’envergure, une exposition des œuvres des plasticiennes marocaines Fatema Binet Ouakka et Najia Mehadji était montée dans le magnifique salon Roland Bonaparte, lieu où s’est déroulé le récital.

Native d’Aït Sadden (province de Sefrou) et diplômée en psychologie-physiologie de l’Institut Pierre et Marie Curie à Paris, Fatema Binet-Ouakka est une ancienne élève de l’École des beaux-arts de Versailles et de l’École du Louvre. La plasticienne, dont le nom revient fréquemment aujourd’hui dans le milieu des arts parisiens, a un parcours impressionnant qui l’a emmenée dans les plus beaux sites d’exposition du monde, de New York à Cerda (Espagne), de Genève à Shanghai, de Buenos Aires à Berlin, de Rabat à Kuala Lumpur, de Paris à Tokyo et de Vienne au Tibet.

L’artiste-peintre marocaine a également été choisie en 2013 pour représenter le Groupe arabe auprès de l’Unesco à une exposition collective mettant à l’honneur les arts plastiques au féminin et initiée par cette prestigieuse institution onusienne à l’occasion de la Journée internationale de la femme. Elle est récipiendaire de plusieurs prix et distinctions, dont les prestigieux Prix «Leonardo Da Vinci» et «Martin Luther King», la médaille d’argent de la ville de Paris, la médaille d’or de la ville d’Arles, le prix «Bosco Tatsuya Hirata» (Japon) et tout récemment le prix du Mérite et du dévouement français.Najia Mehadji partage, quant à elle, son temps entre son atelier parisien et celui d’Essaouira. Ses œuvres sont des collections prestigieuses dans moult coins du monde, comme celle du Musée d’art moderne au Centre Georges Pompidou à Paris. Elle compte à son actif plusieurs expositions tant au Maroc qu’à l’étranger, notamment en France, en Tunisie et au Qatar. 

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