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Les ports du Royaume à l’heure du dévasage d’entretien

Les ports marocains bénéficieront d’une importante opération de dévasage d'entretien, lancée par l’Agence nationale des ports. Objectif : maintenir des profondeurs nécessaires pour la navigation en toute sécurité dans les chenaux et bassins de ces ports.

Les opérations de dragage et de dévasage des ports coûtent annuellement 137 millions de DH à l’ANP.

21 Janvier 2014 À 16:52

L’Agence nationale des ports lance une importante opération de dévasage d’entretien des ports du pays. Objectif : maintenir des profondeurs nécessaires pour la navigation en toute sécurité dans les chenaux et bassins de ces ports. Et pour cause. «Pour de nombreux ports, le problème de maintien des profondeurs nécessaires à la navigation se pose de façon cruciale et nécessite donc des opérations périodiques de dévasage d’entretien», explique l’ANP.

Pour ce faire, l’agence a lancé deux appels d’offres qui ont pour objet la réalisation des travaux de dévasage d’entretien dans les chenaux et bassins des ports. Il s’agit pour le premier appel d’offres des ports des régions de l’Atlantique nord, du Détroit, de la Méditerranée et de Casablanca, soit au total vingt infrastructures portuaires. Le deuxième appel d’offres porte sur les ports de l’Atlantique centre, Atlantique sud et Grand Sud. Ces trois dernières régions comptent 12 ports. Il est à noter que le Maroc dispose de plus de 30 ports (et/ou abris de pêche) d’importances et de vocations diverses répartis sur les deux façades maritimes (Atlantique et Méditerranée) et sur 3 500 km de côte.

Y a-t-il un lien entre cette opération et l’échouement du navire pétrolier Silver le 23 décembre dernier, à l’entrée nord du port de Tan-Tan ? Aucun lien, d’après Nadia Laraki, directrice de l’Agence nationale des ports (ANP), qui exclut, d’ailleurs, le rôle de l’ensablement ou de l’envasement dans l’accident de Tan-Tan. Elle note, toutefois, qu’il faut attendre les conclusions d’une enquête lancée au sujet de cet accident par la Marine marchande.

Le port de Tan-Tan bénéficie régulièrement, en fait, d’après Nadia Laraki, d’opérations de dragage et de dévasage, à l’instar des autres ports. La dernière opération de dragage dont il a fait l’objet date de juillet 2013 et devait en connaître une autre complémentaire en décembre dernier ; mais celle-ci a été reportée pour cause de mauvais temps, indique-t-elle.Les opérations de dragage et de dévasage sur ce port coûtent annuellement 22 millions de DH et 137 millions de DH par an (moyenne annuelle des cinq dernières années) pour l’ensemble des ports gérés par l’ANP, révèle la directrice de l’ANP.

L’agence procède, en effet, d’après la directrice de l’ANP, au lancement d’un marché cadre à ce sujet chaque deux ans. Les volumes de vases extraits annuellement des bassins et chenaux des ports, sont de l’ordre de 500 000 m3, relève l’agence qui note que ces matières sont en totalité rejetées en mer dans des profondeurs de 20 à 25 m environ. Les travaux de l’actuelle opération comprennent les travaux de nettoyage des fonds, en extrayant tous les matériaux meubles autres que le sable (vase, déchets artificiels, débris de poissons, galets, graviers…) pour atteindre les profondeurs nécessaires répondant aux objectifs fixés par l’ANP, à l’exception de toutes sortes d’épaves, blocs lourds, tétrapodes.

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