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Le patrimoine musical souiri à l’honneur

Du 30 octobre au 2 novembre prochain, la Cité des Alizés invite les mélomanes à vivre des moments d’exception à l’occasion de la onzième édition du Festival des Andalousies atlantiques. Cette année, le programme est résolument dédié au patrimoine souiri et s’annonce riche et diversifié, avec plein de surprises.

Abderrahim Souiri.

11 Octobre 2014 À 13:58

Les Andalousies atlantiques, c’est onze ans de musique, de souvenirs, de moments de partage et de convivialité. La Cité des Alizés s’apprête cette année à renouer avec le succès des précédentes éditions de l’un de ses rendez-vous phares : le festival des Andalousies atlantiques. Cet événement célèbre son onzième anniversaire avec les grands noms du genre et un focus sur le patrimoine de la ville. Du 30 octobre au 2 novembre prochain, les mélomanes auront droit à des moments inoubliables sur les deux scènes du festival, Dar Souiri et la grande scène.De grands noms se produiront au festival, à commencer par l’Orchestre de Tétouan sous la direction du maître Mohamed Amin El Akrami. Toujours sur les deux scènes du festival, ce grand orchestre accompagnera les incontournables Haïm Look, Abderrahim Souiri et Benjamin Bouzaglo. Puis, un sublime voyage au cœur du répertoire judéo-arabe, malhoun, chaâbi et andalou, au féminin, est assuré. Pour cela, l’Association Essaouira Mogador, organisatrice de l’événement, a choisi d’inviter les célèbres Sanae Marahati, Neta El Kayam, Abir El Abed, Zainab Afailal, Fatine Garti, le chœur féminin d’Essaouira et l’école flamenca de Séville, entre autres. Objectif : rendre hommage à ces femmes qui «depuis des années s’investissent dans la reconquête du patrimoine chgouri, dans toutes les facettes du répertoire judéo-arabe, malhoun, chaabi et andalou», explique-t-on du côté de l’Association Essaouira Mogador.

Mais ce n’est pas tout. L’Association a pensé aussi à mettre en lumière le talent des jeunes souiris qui commencent à percer sur la scène nationale. Ainsi, le public aura l’occasion de découvrir Hicham Dinar, Rachid Ouchehad et Abdelmajid Souiri. Une façon de célébrer la mémoire vivante de tout ce que «Mogador-Essaouira a su apporter et donner au répertoire national de l’école du Samaa et de la musique andalouse», ajoutent les organisateurs. Il y aura aussi d’agréables moments de découvertes avec les concerts prévus tous les après-midi et «au-delà de minuit» à Dar Souiri. Ici, on écoutera les musiques de confréries d’Essaouira, Darkaoua, Tijania, Aïssawa, entre autres prestations des jeunes talents.

Il y aura aussi une belle surprise pour les Souiris : la pièce mythique connue sous le nom de «Lqoddam Jdid Saouiri» sera revisitée. «Pour que la fête soit complète, ce sont de jeunes chercheurs et musiciens souiris, sous la houlette de Abdessamad Amara, le directeur du conservatoire de musique d’Essaouira, qui ont réussi, après de longs mois de travail, l’exploit de reconstituer et de retranscrire la partition, les paroles et l’orchestration de la pièce musicale jouée devant le Sultan Moulay Abd Er-Rahman en 1832, avec la contribution de Moulay Abdelghani El Kettani, un des rares maîtres à l'avoir enseignée à Essaouira. Cette pièce mythique n’avait jamais été retrouvée et encore moins retranscrite ou interprétée depuis le début du XIXe siècle», concluent les organisateurs. Rendez-vous alors du 30 octobre au 2 novembre prochain à Essaouira pour une onzième édition de toutes les promesses et de toutes les découvertes. 

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